Réouverture du bureau de Pêches et Océans à Kedgwick: jusqu’à huit agents seront en fonction
D’un seul agent de Pêches et Océan Canada (MPO) sur le terrain, le Restigouche passera à huit à compter du printemps prochain grâce, notamment, à la réouverture du bureau de Kedgwick.
L’annonce de la réouverture du bureau de Pêche et Océans Canada à Kedgwick, effectuée au début du mois par le ministre fédéral Dominic LeBlanc, en a surpris plus d’un.
C’est le cas du directeur du Conseil de gestion du bassin versant de la rivière Restigouche, David LeBlanc. Celui-ci n’avait jamais compris le raisonnement derrière la fermeture initiale du bureau et luttait depuis pour le retour des effectifs dans le secteur.
«On effectuait des pressions en ce sens depuis la fermeture du bureau, car on trouvait tout simplement insensé de laisser un territoire aussi vaste avec si peu de protection. Et on doit dire qu’on est très satisfait de la vitesse avec laquelle le ministre a pris position dans ce dossier», indique-t-il.
Deux employés seront ainsi affectés au bureau de Kedgwick d’ici l’automne et deux autres devraient s’y greffer au printemps prochain.
En plus de l’annonce de la mise en service du bureau de Kedgwick, le ministre LeBlanc a indiqué que le nombre d’officiers déployés à l’autre bureau restigouchois du MPO, celui de Charlo, allait être augmenté à trois, voire quatre au besoin.
D’ici le printemps donc, le nombre d’agents du MPO affectés dans la région passera d’un seul (en ce moment) à possiblement huit.
Une hausse importante et nécessaire selon David LeBlanc, car depuis la fermeture du bureau de Kedgwick en 2013, les cours d’eau de la région manquent cruellement de protection, surtout la Restigouche et ses tributaires.
«Ce qui est bien dans cette annonce, c’est que nous n’allons pas prendre les agents de Charlo et simplement les transférer à Kedgwick. On va plutôt augmenter l’ensemble des effectifs», explique-t-il.
Selon lui, le nombre de plaintes a explosé au cours des dernières années.
«C’est d’autant plus vrai dans le secteur de Kedgwick où il n’y avait tout simplement plus de présence. En fait, nous n’avions plus aucune ressource du MPO présente dans le bassin versant, ça laissait donc le champ libre aux contrevenants. Il y a un réel besoin pour davantage de patrouilles dans le bassin afin d’agir pour la protection et la conservation de la faune aquatique, mais aussi de l’habitat», exprime M. LeBlanc, soulignant par exemple les problèmes des braconnage.
Selon lui, le fait d’avoir des agents présents sur place à Kedgwick sera également plus profitable que d’avoir recours occasionnellement à des agents de l’extérieur.
«C’est important d’avoir une bonne connaissance du milieu, des points d’accès, des sentiers secondaires. Car les incidents ne se déroulent pas nécessairement dans les zones plus achalandées et faciles d’accès. Nous avons beaucoup de petits segments de rivières – la Patapédia, la Little Main, la Upsalquitch – qui méritent également qu’on aille jeter un coup d’oeil», mentionne M. LeBlanc.