Acadie Nouvelle

Corée du Nord: le président Donald Trump en rajoute

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Quelques heures seulement après avoir menacé la Corée du Nord «avec du feu et de la fureur comme le monde ne l’a encore jamais vue», le président américain Donald Trump en a rajouté mercredi, en déclarant sur Twitter que son pays ne s’en laissera jamais imposer.

Il a tout d’abord déclaré que l’arsenal nucléaire des États-Unis «est nettement plus puissant qu’il ne l’a jamais été». M. Trump a dit que son premier ordre, en tant que président, a été de «rénover et de moderniser» l’arsenal nucléaire américain.

Quelques instants plus tard, il a ajouté «qu’il n’y aura jamais un moment où nous ne serons pas le pays le plus puissant du monde», avant de préciser qu’il espère que les États-Unis «n’auront jamais à avoir recours à cette puissance».

M. Trump y est allé de ces multiples déclaratio­ns en réaction à des informatio­ns selon lesquelles Pyongyang serait désormais capable de frapper les États-Unis avec un missile nucléaire.

La Corée du Nord a réagi en envoyant «un sérieux avertissem­ent aux États-Unis», qu’elle a menacés «d’envelopper» le territoire américain de Guam, situé dans le Pacifique, du feu de ses missiles pour riposter à la présence de bombardier­s américains basés sur l’île et qui survolent la Corée du Sud.

Selon un rapport du ministère japonais de la Défense dévoilé mardi et un quotidien américain, la Corée du Nord pourrait avoir réussi à produire une ogive nucléaire suffisamme­nt petite pour se glisser dans l’un de ses missiles.

Pour sa part, le secrétaire de la Défense des États-Unis, Jim Mattis, a déclaré que la Corée du Nord devrait renoncer à tout geste «qui mènerait à la fin de son régime et à la destructio­n de son peuple». M. Mattis a ajouté que la Corée du Nord n’est pas de taille pour affronter les ÉtatsUnis, et qu’elle perdra tout conflit qu’elle déclenche.

Adoptant un ton nettement plus posé, le secrétaire d’État Rex Tillerson a rassuré mercredi les Américains qu’ils peuvent «dormir tranquille­s» puisque Washington, en dépit de ces échanges incendiair­es, ne perçoit «aucune menace immédiate».

Il a expliqué que le président Trump, malgré son choix de mots, a voulu envoyer un message fort et clair au leader nord-coréen pour éviter «toute erreur de calcul».

«Le président envoie un message fort à la Corée du Nord dans un langage que Kim Jong-un peut comprendre, puisqu’il ne semble pas comprendre le langage diplomatiq­ue, a dit M. Tillerson. Je crois que le président voulait rendre évidente au régime nord-coréen la capacité indiscutab­le des États-Unis à se défendre et à défendre leurs alliés.»

M. Tillerson a ajouté que rien ne permet de croire que la situation a évolué de manière dramatique au cours des dernières heures.

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Des dizaines de milliers de Nord-Coréens ont manifesté contre les sanctions de l’ONU, mercredi, à Pyongyang. - Associated Press: Jon Chol Jin

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