L’usine nauséabonde de Richibucto réduit sa production
Omera Shells a considérablement réduit son niveau de production afin de mitiger son problème d’odeurs nauséabondes, affirme le maire de Richibucto, Roger Doiron. Malgré cela, des odeurs perturbent toujours la vie des voisins du quartier.
Le décompte a commencé pour les dirigeants d’Omera Shells: dans moins de deux semaines, les élèves de la maternelle à la huitième année de l’école Soleil-Levant reprendront les autobus et commenceront une nouvelle année scolaire.
L’établissement est situé à moins de 200 mètres de l’usine de transformation de déchets de fruits de mer.
Roger Doiron explique qu’un épurateur d’air qui doit purifier les résidus du produit transformé «ne donne pas les résultats escomptés».
L’entreprise aurait embauché un expert des États-Unis afin d’améliorer la situation, mais le problème persiste.
«Présentement, ils ont un problème, et ils le réalisent. Par rapport à la production, ils sont loin de leur potentiel. C’est très bas. C’est seulement quelques heures de production par jour.»
«Ça n’a pas réglé le problème (des odeurs). Au fond, l’épurateur ne remplit pas sa fonction, c’est-à-dire nettoyer adéquatement l’air du système.»
La direction de l’usine doit rencontrer des fonctionnaires du gouvernement provincial cette semaine. Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux a reçu de nombreuses plaintes des citoyens du secteur.
ASSURER UNE QUALITÉ DE VIE
Le maire de Richibucto espère qu’ils trouveront une solution satisfaisante pour l’usine et les résidants voisins, ainsi que pour les élèves et le personnel de l’école Soleil-Levant.
«Il y a eu des millions de dollars d’investis dans l’usine, mais il faut qu’on s’assure qu’il y ait une cohabitation acceptable et que tout le monde est heureux. Si on a un côté qui n’est pas heureux, on a un problème.»
Lundi, un voisin du quartier, Yvon Bélanger, a affirmé à l’Acadie Nouvelle que l’odeur dans la région, quand l’usine fonctionne, «est épouvantable», et qu’elle force les résidants à se réfugier à l’intérieur avec les fenêtres fermées.
L’an dernier, le gouvernement provincial, par l’entremise d’Opportunité NB, a annoncé l’investissement allant jusqu’à 2,9 millions $ afin de créer 74 emplois chez Omera Shells. L’usine extrait une substance nommée le chitosane des coquilles de homard, de crevette et de crabe. Le produit est en forte demande en Chine, où il est prisé pour ses utilités médicales et agricoles.
«Il faut que les deux (les dirigeants de l’usine et les voisins) travaillent ensemble pour qu’on puisse assurer une qualité de vie aux gens et en même temps assurer un développement économique. L’un ne doit pas se faire au détriment de l’autre.»