Acadie Nouvelle

L’usine nauséabond­e de Richibucto réduit sa production

- jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com @jmdoironAN

Omera Shells a considérab­lement réduit son niveau de production afin de mitiger son problème d’odeurs nauséabond­es, affirme le maire de Richibucto, Roger Doiron. Malgré cela, des odeurs perturbent toujours la vie des voisins du quartier.

Le décompte a commencé pour les dirigeants d’Omera Shells: dans moins de deux semaines, les élèves de la maternelle à la huitième année de l’école Soleil-Levant reprendron­t les autobus et commencero­nt une nouvelle année scolaire.

L’établissem­ent est situé à moins de 200 mètres de l’usine de transforma­tion de déchets de fruits de mer.

Roger Doiron explique qu’un épurateur d’air qui doit purifier les résidus du produit transformé «ne donne pas les résultats escomptés».

L’entreprise aurait embauché un expert des États-Unis afin d’améliorer la situation, mais le problème persiste.

«Présenteme­nt, ils ont un problème, et ils le réalisent. Par rapport à la production, ils sont loin de leur potentiel. C’est très bas. C’est seulement quelques heures de production par jour.»

«Ça n’a pas réglé le problème (des odeurs). Au fond, l’épurateur ne remplit pas sa fonction, c’est-à-dire nettoyer adéquateme­nt l’air du système.»

La direction de l’usine doit rencontrer des fonctionna­ires du gouverneme­nt provincial cette semaine. Le ministère de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux a reçu de nombreuses plaintes des citoyens du secteur.

ASSURER UNE QUALITÉ DE VIE

Le maire de Richibucto espère qu’ils trouveront une solution satisfaisa­nte pour l’usine et les résidants voisins, ainsi que pour les élèves et le personnel de l’école Soleil-Levant.

«Il y a eu des millions de dollars d’investis dans l’usine, mais il faut qu’on s’assure qu’il y ait une cohabitati­on acceptable et que tout le monde est heureux. Si on a un côté qui n’est pas heureux, on a un problème.»

Lundi, un voisin du quartier, Yvon Bélanger, a affirmé à l’Acadie Nouvelle que l’odeur dans la région, quand l’usine fonctionne, «est épouvantab­le», et qu’elle force les résidants à se réfugier à l’intérieur avec les fenêtres fermées.

L’an dernier, le gouverneme­nt provincial, par l’entremise d’Opportunit­é NB, a annoncé l’investisse­ment allant jusqu’à 2,9 millions $ afin de créer 74 emplois chez Omera Shells. L’usine extrait une substance nommée le chitosane des coquilles de homard, de crevette et de crabe. Le produit est en forte demande en Chine, où il est prisé pour ses utilités médicales et agricoles.

«Il faut que les deux (les dirigeants de l’usine et les voisins) travaillen­t ensemble pour qu’on puisse assurer une qualité de vie aux gens et en même temps assurer un développem­ent économique. L’un ne doit pas se faire au détriment de l’autre.»

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L’usine Omera Shells connaît des problèmes avec un épurateur d’air qui «ne donne pas les résultats escomptés». - Archives
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