La Banque alimentaire régionale de Grand-Sault menace de fermer ses portes
Aux prises avec une baisse de la subvention octroyée annuellement par le gouvernement provincial, la direction de la Banque alimentaire régionale de Grand-Sault menace de cesser sous peu toutes ses activités.
Le président de l’organisme, Glenn Rioux, a vivement réagi à l’annonce du ministère du Développement social qui lui a indiqué que le financement gouvernemental passait de 47 136$ à 42 422$ par année.
Cette diminution de près 5000$ de l’aide financière gouvernementale est suffisamment importante pour que l’organisme de bienfaisance ferme tout bonnement ses portes.
«Cet argent est nécessaire pour payer les comptes, acheter de la nourriture et aider à payer le salaire de notre secrétaire», explique Glenn Rioux.
Dans une missive adressée à Stephen Horsman, ministre des Familles et des Enfants, l’organisme communautaire exhorte le gouvernement à revenir sur sa décision de couper dans son programme de soutien aux banques alimentaires de la province.
La Banque alimentaire régionale de Grand-Sault dessert quelque 6000 personnes sur un vaste territoire s’étendant de Notre-Dame-de-Lourdes jusqu’à Gillespie Settlement.
Les paniers d’alimentation qu’elle offre annuellement à la population de la région ont une valeur de 1,3 million $.
«Ça nous prend de l’aide pour continuer à aider les moins nantis et à bien jouer notre rôle», a indiqué le président de la banque alimentaire.
Selon lui, l’organisme a désormais beaucoup de difficulté à acheter de la nourriture saine.
Le gouvernement défend son nouveau programme de soutien communautaire aux ressources alimentaires tout en affirmant apprécier le travail important accompli par les banques alimentaires de la province. Il rappelle que le NouveauBrunswick est la seule province au Canada qui fournit un financement direct aux banques alimentaires.
«Le programme de subvention a été examiné en collaboration avec l’Association des banques alimentaires du NouveauBrunswick, en réponse à leurs préoccupations selon lesquelles le programme précédent était inégal et pas suffisamment transparent», a expliqué Anne Mooers, porteparole du ministère du Développement social.
Devant les inquiétudes des administrateurs de la banque alimentaire, le ministre Stephen Horsman leur a fait savoir qu’il existait d’autres sources de financement gouvernemental et que le programme actuel peut répondre chaque année à la situation particulière de chaque banque alimentaire.
«Nous sommes tout près de fermer nos portes, c’est rendu à ce point-là! Nous sommes assez serrés, la fermeture pourrait survenir à la fin de ce mois-ci ou à la mi-septembre», affirme Glenn Rioux.