Dalhousie: une ligne à haute tension désuète sera démantelée
L’ancienne ligne à haute tension reliant le réseau d’Énergie NB et l’ancienne papetière AbitibiBowater ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Jean-François Boisvert
Deux pylônes doivent disparaître du paysage, équipements devenus désuèts depuis la fermeture et le démantèlement de l’usine.
C’est le conseil municipal de Dalhousie qui a demandé à Énergie NB de procéder à leur retrait.
«D’abord, parce qu’elles ne servent plus. Cela dit, l’une se trouve sur un terrain qui nous appartient et que nous aimerions vraiment développer», exprime le maire de l’endroit Normand Pelletier.
Le terrain auquel fait référence le maire, c’est celui près de la marina.
«On parle depuis un moment de l’idée de construire une série de petits chalets (de 10 à 15) dans ce secteur. Par contre, ces lignes électriques étaient dans les jambes. C’est un terrain avec énormément de potentiel et il en aura encore davantage une fois les travaux terminés», ajoute-t-il.
Une des tours du réseau demeurera toutefois en place sur l’ancien site de la papetière en prévision de futurs développements industriels.
«Si jamais quelque chose finit par aboutir dans ce secteur, on ne repartira pas de zéro, il y aura encore une infrastructure en place. On fera simplement passer la ligne par un autre trajet», indique le maire.
Selon Marie-Andrée Bolduc, porte-parole d’Énergie NB, le retrait de cette ligne n’affectera en rien le réseau régulier puisqu’elle n’était plus en fonction. Une autre ligne électrique pourrait également disparaître dans un futur rapproché, soit celle menant vers le site de l’ancienne usine de produits chimiques Olin.
«On va attendre encore un moment avant de toucher aux infrastructures du réseau, car quelqu’un pourrait bien montrer de l’intérêt à implanter une industrie dans ce secteur. Mais si ce n’est pas le cas, elle pourrait éventuellement subir le même sort et être tout simplement démantelée», indique-t-elle.
Pour ce qui est du projet de chalets près de la marina, rien n’est encore coulé dans le béton. Aucun plan n’a encore été déposé concrètement.
«Nous n’avons pas encore eu d’intérêt de la part d’investisseurs potentiels, mais la possibilité est là. S’il y a en a qui se montre intéressés, c’est la même formule que pour tout autre nouveau développement sur des terrains nous appartenant. En ce sens que nous sommes prêts à donner le terrain pour que ça se concrétise», indique M. Pelletier.
La Ville a en effet adopté cette stratégie pour attirer de nouveaux investissements sur son territoire. Et à première vue, cela semble fonctionner puisqu’un développeur s’est montré intéressé à deux terrains situés au coeur de la ville afin de construire des unités d’habitations à un palier pour personnes âgées.
La Ville a également procédé à des travaux de déboisement au bout de la rue Blanchard afin de créer l’espace nécessaire pour une subdivision résidentielle.
Maintenant que la question des tours est réglée, le maire entend sous peu s’attaquer à un autre vestige de l’ère industrielle de Dalhousie qui servait à alimenter la centrale thermique en mazout.
Puisque les tours sont la propriété d’Énergie NB, leur démantèlement se fait aux frais de la société d’État et non à celui du demandeur.