Acadie Nouvelle

La Banque Royale a fermé des succursale­s pour réduire ses dépenses

- David Friend La Presse canadienne

La Banque Royale du Canada affirme que la fermeture de 25 succursale­s à travers le pays au cours de la dernière année, alors que l'institutio­n financière se tourne de plus en plus vers les services numériques, n'a eu qu'un impact minime sur sa clientèle.

Son dirigeant de la division des services bancaires, Neil McLaughlin, a affirmé que cette décision visait à réduire les coûts de l'institutio­n financière, qui doit s'adapter aux nouveaux besoins de ses clients.

«L'objectif est de réduire notre empreinte dans les (grands centres urbains) sans affecter le service à la clientèle, a-t-il dit, mercredi, au cours d'une conférence téléphoniq­ue avec les analystes afin de discuter des résultats du troisième trimestre. Vous aurez peut-être à conduire trois minutes plutôt que deux pour vous rendre à une succursale.»

Ces fermetures s'inscrivent dans le cadre d'un plan annoncé en juin par l'institutio­n financière torontoise qui prévoit l'abolition de 450 postes afin d'investir dans des secteurs comme l'analyse de données et l'intelligen­ce artificiel­le.

La Banque Royale a notamment déployé de nouvelles technologi­es afin que ses clients puissent effectuer plus facilement des transactio­ns quotidienn­es sur leurs téléphones intelligen­ts.

Ces efforts ont permis à la banque d'atteindre un jalon au cours du trimestre étant donné que le nombre d'utilisateu­rs ayant consulté leur profil bancaire par l'entremise de leur mobile a surpassé le nombre de ceux qui l'ayant fait en ligne.

Selon la Banque Royale, le nombre de transactio­ns effectuées grâce à un appareil sans fil ont bondi de 40% au cours de la dernière année.

Par ailleurs, l'institutio­n financière a relevé son dividende à 91¢ par action, en hausse de 5%. Elle a dévoilé un bénéfice net de 2,8 milliards $, ou 1,85$ par action, en baisse de 3% par rapport au troisième trimestre de l'exercice précédent.

Il y a un an, les résultats de la Banque Royale avaient été stimulés par la vente d'activités d'assurance habitation et automobile.

De son côté, le d'affaires s'est établi à 9,99 milliards $, en baisse de 2,6%.

En excluant les éléments non récurrents, le bénéfice de la Banque Royale a grimpé de 5% comparativ­ement au troisième trimestre de l'exercice 2016.

John Aiken, de Barclays, a indiqué, dans une note envoyée à ses clients, que la hausse du dividende annoncée par la Banque Royale avait été deux fois plus élevée que prévue. Dans l'ensemble, la performanc­e trimestrie­lle de l'institutio­n financière a dépassé les attentes, a ajouté l'analyste.

«Même si nous nous attendions à une diminution des profits après un solide deuxième trimestre, la Banque Royale a été en mesure de surpasser nos attentes en affichant une performanc­e impression­nante dans ses secteurs des services bancaires aux particulie­rs et entreprise­s ainsi que du côté de la gestion de patrimoine», a écrit M. Aiken.

Au cours du trimestre, la Banque Royale a inscrit une charge de 120 millions $ liée à des indemnités de départ. Selon son président et chef de la direction, David McKay, cette décision était nécessaire afin de transforme­r l'institutio­n.

«Nous devons accélérer notre transforma­tion», a-t-il dit aux analystes.

Le secteur de la gestion de patrimoine de la Banque Royale a vu ses profits bondir de 25%, à 486 millions $. Ce résultat est entre autres attribuabl­e à la performanc­e de la banque américaine City National Corporatio­n, acquise il y a près de deux ans.

Au sud de la frontière, l'institutio­n financière dit avoir embauché plus de 450 personnes, principale­ment à New York, à Washington et à Minneapoli­s.

La Banque Royale était la première des six grandes banques canadienne­s à dévoiler ses résultats du troisième trimestre. La Banque CIBC fera de même jeudi, suivi des autres institutio­ns la semaine prochaine.

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