TOUT SUR LA FAMILLE CORMIER
«Il s’agit de poser un acte de mémoire. À l’ère du jetable et du toujours plus vite, il est fondamental de savoir d’où nous venons pour savoir où nous allons.»
L’Association des Cormier de la Péninsule acadienne poursuit ses actions pour honorer l’implication de cette branche familiale dans la construction du Nord-Est de la province tel que nous le connaissons aujourd’hui. Elle vient d’éditer un livre, écrit par l’historien Fidèle Thériault.
«Ce livre est le meilleur ouvrage généalogique sur l’histoire des Cormier de la Péninsule. C’est le meilleur parce que c’est le seul», plaisante Fidèle Thériault.
En près de 400 pages, l’auteur retrace les filiations et les parcours de 550 familles qui ont fait et qui font encore perdurer le nom des Cormier en Amérique du Nord. Il les a classées par ordre alphabétique selon la première lettre du prénom du patriarche.
«Ç’a été un travail de longue haleine. Le plus difficile a été de retrouver celles et ceux qui se sont expatriés en NouvelleAngleterre. Certains avaient changé leur nom.»
Le livre est imprimé en édition limitée (600 exemplaires seulement). Il a été lancé, mardi soir, au Village historique acadien de Bertrand. L’association a profité de l’occasion pour organiser un rassemblement des Cormier: 120 personnes environ ont répondu à l’appel.
Donald Cormier était de la partie. Ce résidant de Saint-Isidore aime participer à ce genre d’événement. Il était déjà présent à la réunion mise en place en 2009, dans le cadre du Congrès mondial acadien à Caraquet.
«J’ai le sentiment d’être en famille. Je retrouve des gens que je connais tout en ignorant qu’ils sont des Cormier. Ça resserre les liens», confie-t-il. DES CORMIER JUSQU’À OTTAWA
Le nom des Cormier ne rayonne pas seulement dans la Péninsule acadienne. Il résonne dans les couloirs des instances gouvernementales à Ottawa, depuis l’élection du député Serge Cormier et la nomination du sénateur René Cormier.
«Dans la vie, rien n’est plus important que la famille. Mon nom est ce dont je suis le plus fier», déclare le premier.
Pour des raisons liées à sa fonction, il était absent mardi soir. Sa mère a lu un message de sa part. C’est une Cormier d’origine qui s’est mariée à un Cormier.
«Je suis un Cormier mur-à-mur», s’amuse le député fédéral.
Parce qu’il en avait la possibilité, René Cormier était là.
«Je salue le travail de Fidèle Thériault. Il porte à notre connaissance la vie d’hommes et de femmes qui nous ont précédés et qui ont construit notre pays et notre culture. En tant que Cormier, nous portons leur histoire.»
Selon le sénateur, la démarche de l’historien-écrivain n’est pas seulement intéressante. Elle s’avère nécessaire.
Avant de mettre en lumière les Cormier, Fidèle Thériault avait écrit sur les Savoie, sur les Thériault et sur les Allain. Son prochain livre, il l’assure, n’aura rien de généalogique.
«J’aimerais démystifier la Grande concession de Caraquet, au 18e siècle.»