Cambriolages à Bathurst: en hausse dans les commerces, en baisse dans les résidences
Si les cambriolages ont maintenu la même cadence dans les dernières années à Bathurst, le portrait qui se profile pour 2017 est qu’ils seraient quelque peu en hausse dans les commerces et chuteraient chez les particuliers.
Selon les statistiques obtenues auprès de la Force policière de Bathurst, 28 entrées par effraction ont été rapportées dans les entreprises en 2015, 31 en 2016 et 21 cette année.
Dans les résidences, 64 casses ont été enregistrées en 2015, 69 l’an dernier et 22 pour les huit premiers mois de l’année.
«Nos chiffres sont à peu près les mêmes depuis trois ans. [Nous ne] pouvons pas confirmer s’il existe une tendance qui indiquerait une augmentation ou une diminution de ce type de crimes. En 2017, nous pourrions terminer l’année avec des entrées par effraction plus élevées dans les entreprises et plus basses dans les résidences, mais cela repose uniquement sur les chiffres ci-dessus et non sur les données statistiques à long terme», a mentionné dans un courriel, André Comeau, le chef adjoint de la force municipale.
Il y a deux semaines, ses collègues ont mis la main au collet de deux individus pour de présumés cambriolages survenus à L’Entrepôt Léon, sur l’avenue Miramichi, soit le 22 juin et le 9 août, ainsi qu’à la compagnie North Shore Welding, le 22 juillet.
Les présumés voleurs auraient fracturé les cadenas des camions de livraison de Léon, sur sa propriété. La première fois, ils auraient dérobé des outils ainsi qu’une télévision et la deuxième fois, ils auraient mis la main sur d’autres outils.
Les présumés cambrioleurs auraient d’ailleurs été retrouvés en possession de ces outils lors de leur arrestation.
«Ils étaient venus en repérage à plusieurs reprises quelques jours avant. Nous pensions avoir pris toutes les mesures de sécurité. Nous avons un gros système d’alarme dans le commerce et des caméras de surveillance. Les camions étaient reculés contre les bâtiments. C’est quelqu’un de tout petit qui a pu se faufiler par en dessous et ç’a dû être assez compliqué de sortir la télé», souligne Chantal Aubé, la gérante de l’entrepôt.
Les présumés malfaiteurs, tous deux de la région de Bathurst, comparaîtront le 20 novembre, au tribunal, pour répondre à ces accusations.
«Sur nos caméras, nous les voyons agir. Probablement que la police leur a montré les photos. C’est ennuyant pour les commerçants de se faire voler. Ils travaillent dur pour leurs affaires», fait valoir Mme Aubé.
Un commerce de prêts sur gages, au centre-ville de Bathurst, a fait l’objet de cinq effractions en 20 ans. La dernière remonte à près de deux ans.
«C’est arrivé quelques jours après le feu qui a brûlé trois immeubles. À 4h du matin, il a pris une brique de là-bas pour casser la porte et a volé deux ordinateurs portables, sans les chargeurs. On voit tout ça sur la caméra. On ne sait pas qui c’est, parce qu’il porte des grosses lunettes et qu’un gros capuchon lui cache le visage», relate le propriétaire, Donald Vienneau.
Les clients ne viennent pas lui refourguer de la marchandise volée, dit-il, connaissant sa manière d’opérer.
Le commerçant inscrit un numéro sur tout ce qu’il achète, qu’il introduit dans une base de données avec les coordonnées du vendeur, papiers d’identité à l’appui. De plus, ils sont filmés durant la transaction.
«Beaucoup de gens se font défoncer à Bathurst. Ils viennent me voir, à la recherche de leurs objets, mais il n’y a pas grand monde qui m’en vend parce que ça fait longtemps que je fais ça et que je suis très strict. Je ne veux pas d’affaires volées ici», affirme catégoriquement l’entrepreneur.
La communauté s’est indignée, début août, lorsque a su qu’un résidant âgé de 84 ans de Chamberlain Settlement, près de Bathurst – juridiction de la GRC - a été sévèrement battu par un cambrioleur à l’aide d’une chaise en bois, en plein jour, à son domicile.
Très mal en point, ce n’est que le lendemain que la victime a pu alerter les secours. L’intrus s’est volatilisé dans la nature avec une importante somme d’argent et un fusil.