Acadie Nouvelle

La CIBC anticipe une stabilisat­ion de la demande pour les prêts hypothécai­res

La flambée du prix des maisons a bénéficié aux portefeuil­les de prêts hypothécai­res des banques, mais les efforts visant à refroidir le marché immobilier pourraient nuire aux prêteurs si l’économie devait de nouveau tituber, affirme la Banque CIBC.

- David Friend

Alors que la création d’emploi est vigoureuse au pays et que la croissance économique est stable, une secousse pourrait placer de nombreux emprunteur­s en situation de défaillanc­e - particuliè­rement ceux s’étant lourdement endettés pour s’acheter une maison - a expliqué la chef du risque de la CIBC, Laura DottoriAtt­anasio.

«Si les prix des propriétés fléchissen­t, il faut que nos emprunteur­s puissent conserver leur travail afin de rembourser leurs prêts», a-t-elle expliqué, jeudi, au cours d’une conférence téléphoniq­ue visant à discuter des résultats du troisième trimestre.

Mme Dottori-Attanasio a ajouté que l’institutio­n financière n’était pas préoccupée par l’état de son portefeuil­le de prêts hypothécai­res.

La possibilit­é qu’un nombre croissant de Canadiens se retrouvent en situation de défaillanc­e est de plus en plus évoquée dans le secteur financier alors qu’il semble difficile de prévoir ce qui attend l’économie canadienne l’an prochain. Plusieurs économiste­s anticipent un ralentisse­ment de la croissance économique, affirmant que le taux d’environ 4% affiché au premier trimestre est insoutenab­le.

Moody’s a également indiqué dans un rapport, cette semaine, que les prêts hypothécai­res contribuai­ent à faire grimper le niveau d’endettemen­t des ménages. Selon l’agence de notation, en date du 31 mars, les ménages avaient contracté une dette de 1,69 $ sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible ajusté.

Entre-temps, le resserreme­nt des critères d’emprunt du Bureau du surintenda­nt des institutio­ns financière­s pourrait freiner la demande pour les prêts hypothécai­res, ce qui viendrait peser sur les activités des banques.

Le président et chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig, a reconnu que des taux d’intérêt plus élevés ainsi que les récents changement­s réglementa­ires pourraient avoir un effet sur l’émission de nouvelles hypothèque­s. Il a voulu se montrer rassurant en affirmant aux analystes que l’institutio­n torontoise ne s’inquiétait pas de cette situation.

«Nous n’anticipons pas un recul marqué en ce qui a trait à nos prêts aux particulie­rs», a dit M. Dodig.

La CIBC a été la deuxième banque à relever son dividende, après que la Banque Royale (TSX:RY) eut fait de même mercredi. Le dividende de la CIBC s’établira à 1,30$ par action, en hausse de trois cents.

L’institutio­n financière a affiché un bénéfice net de 1,1 milliard $, ou 2,60$ par action.

Newspapers in French

Newspapers from Canada