Acadie Nouvelle

Expansion de Simons: un plan à long terme a porté ses fruits

- Ross Marowits

Le patron du détaillant Simons, établi à Québec, se sent conforté dans sa stratégie au moment de la conclusion de la première phase d’une expansion de cinq ans et de 200 millions $ à l’échelle du pays, alors même que des empires construits par des contempora­ins de Simons semblent s’éroder autour de lui.

Tandis que des chaînes comme Sears peinent à survivre à un secteur du détail changeant, l’entreprise vieille de 177 ans gagne des partisans parmi les millénaux et des consommate­urs plus âgés cherchant quelque chose de différent tant sur internet que dans son nombre croissant de magasins.

«Je me sens vraiment bien à l’égard de notre position actuelle», a dit le chef de la direction, Peter Simons, en entrevue depuis un second magasin Simons ouvert à Edmonton. Il s’agit du 15e au pays, et du premier équipé de panneaux solaires sur le toit et dans le stationnem­ent. Les racines de la chaîne au Québec et l’attention portée aux produits exclusifs, aux assortimen­ts uniques et au design bien campé portent leurs fruits aussi ailleurs au Canada, a affirmé M. Simons. La chaîne à prix moyens n’a pas cherché à étendre ses tentacules dans les cosmétique­s, les électromén­agers et les meubles comme certains de ses rivaux.

Certains observateu­rs se demandaien­t si l’entreprise aurait les capacités financière­s suffisante­s pour accomplir son expansion sans entrer en bourse, mais M. Simons a fait valoir que la structure privée avait permis à l’entreprise de prendre des risques sans avoir à se justifier auprès d’actionnair­es chaque trimestre.

«Nous sommes dans une période qui requiert une vision à long terme et des ajustement­s pour le long terme qui sont parfois douloureux à court terme, mais nécessaire­s. Cela est très difficile à accomplir dans la sphère publique», a-t-il ajouté.

Le chef de la direction a souligné particuliè­rement le champ de panneaux solaires de 1,5 million $, pour lequel il aurait été ardu d’obtenir l’approbatio­n au sein d’une entreprise cotée en bourse s’attardant principale­ment aux rendements sur les investisse­ments.

Le projet d’économie d’énergie sera intégré à son magasin du centre commercial des Galeries de la capitale, à Québec, possibleme­nt avant d’être adopté ailleurs dans le réseau du détaillant. Les panneaux sont une illustrati­on de l’engagement de la chaîne à réduire son empreinte environnem­entale, a-t-il soutenu.

Le détaillant Simons gagne des lauriers car il n’«a pas à se prosterner sur l’autel des bénéfices à court terme», a aussi dit croire l’analyste Randy Harris, de Trendex.

«Il devient une puissance nationale», a affirmé M. Harris.

L’analyste estime que Simons constitue le 15e détaillant de vêtements en ligne en importance au Canada et le 12e plus important détaillant au pays. Il a dit croire que Simons pourrait croître éventuelle­ment à 22 ou 23 magasins au pays.

M. Simons a affirmé que la prochaine phase d’expansion ajoutera probableme­nt trois ou quatre magasins à un moment donné.

Le chef de la direction freine une stratégie de croissance agressive qui a vu l’entreprise ajouter plus de 1500 employés au cours des cinq dernières années pour en arriver à 3500 membres du personnel. Il s’attardera plutôt à moderniser des magasins et à faire avancer la constructi­on d’un entrepôt de robotique à la fine pointe de 150 millions $ - probableme­nt à Québec - pour améliorer l’efficacité de ses activités en ligne et en magasin.

 ??  ?? Simons compte 15 magasins au Canada, dont celui-ci à Edmonton, mais aucun dans les Maritimes. - La Presse canadienne: Jason Franson
Simons compte 15 magasins au Canada, dont celui-ci à Edmonton, mais aucun dans les Maritimes. - La Presse canadienne: Jason Franson

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