Acadie Nouvelle

| MERCREDI 13 SEPTEMBRE 2017

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questions concernant la Loi fédérale sur les langues officielle­s au lieu de se limiter à la Charte des droits et libertés.

Le PCJ pourra donc financer, par exemple, une poursuite contre le gouverneme­nt s’il omet de considérer l’impact de ses décisions sur les minorités linguistiq­ues en milieu minoritair­e ou s’il ne prend pas suffisamme­nt de mesures pour faire avancer ces communauté­s; deux obligation­s qui sont prévues dans la Loi.

«C’est le genre de dossier qui a toujours échappé au programme de contestati­on judiciaire parce que nous ne sommes pas en train d’invoquer un droit protégé par la constituti­on, mais plutôt un droit protégé uniquement par la Loi sur les langues officielle­s», explique Mark Power. uniquement pour les langues officielle­s. Cela signifie que le volet linguistiq­ue du nouveau PJC ne sera pas financé davantage que l’ancien Programme d’appui aux droits linguistiq­ues, même si son mandat est plus large.

«Si les budgets ne sont pas augmentés, on peut s’interroger sur le véritable impact de ces nouveaux programmes», note Me Power.

Le Centre canadien du PJC espère cependant pouvoir réaliser des gains d’efficacité­s en gérant les deux volets du programme.

«La charge de travail (du volet linguistiq­ue) est plus importante, mais nous espérons pouvoir fonctionne­r de façon relativeme­nt efficace même si le montant n’est pas plus important», indique Richard Clément.

Afin d’assurer l’avenir du PJC, certains avaient espoir que le gouverneme­nt libéral en ferait une loi plutôt qu’un simple programme qui peut être aboli d’un claquement de doigts de la part du ministre ou du premier ministre comme ce fut le cas en 2006.

Les libéraux ne semblent cependant pas avoir l’intention de s’engager dans cette avenue.

«Basé sur ce que l’on sait en ce moment, il n’est vraiment pas clair que la pérennité du programme est assurée. La façon évidente de le faire aurait été de voter une loi», constate Mark Power.

L’inscriptio­n du Programme de contestati­on judiciaire dans une loi pourrait s’avérer «une arme à double tranchant», prévient toutefois Richard Clément.

«Il faut faire attention qu’une telle loi ne fige pas le programme. On ne pourrait pas changer le programme même si on le voulait ou y ajouter des fonds.»

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La ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, a annoncé la création du Centre canadien du programme de contestati­on judiciaire de l’Université d’Ottawa. - Archives

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