Acadie Nouvelle

Alouettes: «Nous ne sommes pas patients avec la défaite»

Les déboires reposent sur les joueurs et les entraîneur­s, dit Andrew Wetenhall

- Frédéric Daigle La Presse canadienne

Pour Andrew Wetenhall, les déboires des Alouettes de Montréal sont la responsabi­lité des joueurs et des entraîneur­s en place. Le copropriét­aire du club estime que l’équipe est supérieure à ce qu’elle était l’an dernier et il s’est dit déçu de ses performanc­es jusqu’ici.

«(Une fiche de) 3-8, ce n’est pas ce que nous souhaition­s, a-t-il dit sans ambage au tournoi de golf annuel de l’équipe. Nous avons un groupe uni, un vestiaire sans division. Nous n’avons pas été parfaits dans tous nos matchs, mais nous sommes une bien meilleure organisati­on qu’à pareille date l’an dernier.»

«Nous voulions changer nos fondations quand nous avons apporté ces changement­s l’an dernier et bâtir sur de nouvelles. De nous retrouver à 3-8 ne nous rend pas heureux, mais nous sommes en meilleure position. Nous avons amélioré notre personnel sur le terrain de façon très efficace. C’est difficile d’identifier un manque de talent.»

«Ce que nous n’avons pas fait par contre, c’est d’avoir une bonne exécution en tant qu’équipe. Dans cette ligue, l’attaque, la défense et les unités spéciales doivent offrir une bonne exécution pendant quatre quarts, dans tous les matchs. Il n’y a qu’une mince différence entre une victoire et une défaite. Que ce soit une pénalité, une passe échappée, une erreur de couverture: nous n’avons pas offert une bonne exécution pendant quatre quarts de façon constante afin de démontrer ce que cette équipe est capable de réaliser. Je pense que cette responsabi­lité doit être partagée (entre les joueurs et les entraîneur­s).»

Wetenhall n’a d’ailleurs pas offert la plus grande marque de confiance qui soit à l’endroit de Kavis Read et Jacques Chapdelain­e, le directeur général et entraîneur-chef nommés l’automne dernier.

«Je crois l’avoir dit ici-même l’an dernier: nous évaluons constammen­t notre personnel, à tout le moins, chaque année. Je pense qu’on peut dire aujourd’hui que personne au sein de cette organisati­on n’est assuré de son poste. Si nous pouvons aider notre personnel en place ou nous améliorer en le changeant, nous le ferons.»

«Nous allons évaluer la façon dont (Read et Chapdelain­e) ont fait leur boulot selon le plan établi. S’ils ont bien communiqué entre eux ou avec les joueurs, avec la direction, ainsi qu’avec les médias. Nous verrons aussi s’ils ont bien pris soin de nos partisans. Je crois qu’il y a plusieurs critères qui sont retenus dans une telle évaluation.»

«Une chose est certaine: nous n’avons pas encore réglé notre problème de punitions.»

Le président Patrick Boivin a tenu le même discours.

«Personne n’est satisfait présenteme­nt, que ce soient les joueurs, que ce soit Jacques, Kavis, moi-même ou Andrew. Nous n’avons pas de raison de l’être non plus, a-t-il indiqué. L’évaluation est constante, tout comme l’imputabili­té. Est-ce que ça veut dire qu’il y aura un changement demain matin? Pas nécessaire­ment. Tout le monde doit toutefois comprendre sa part de responsabi­lité et en prendre acte. Ils doivent effectuer des changement­s qui vont leur permettre d’être très satisfaits de la façon dont ils sont en train de faire leur job, afin que nous puissions identifier les endroits où il y a peut-être des faiblesses et apporter des changement­s.»

Wetenhall a tout de même laissé entendre que le personnel en place était en mesure de faire tourner le vent.

«Vous devez avoir une structure, un raisonneme­nt: nous avons ces choses. L’an dernier, nous ne les avions pas, a dit Wetenhall. Mon niveau de confiance est rehaussé par l’informatio­n, la fluidité et la communicat­ion qui règne au sein de l’organisati­on: tous des aspects qui ne fonctionna­ient pas au cours des dernières années.»

«Nous ne sommes pas patients avec la défaite, a-t-il poursuivi. Nous souhaitons une organisati­on gagnante. Ça commence au sommet, avec le leadership de Patrick. Nous avons renouvelé notre équipe de leadership et nous avons longuement parlé de la chaîne de commandeme­nt: Jacques se rapporte à Kavis, qui se rapporte à Patrick. Ces gars évaluent de façon quotidienn­e ce que sont nos performanc­es et dans quels aspects nous pouvons faire mieux.»

Il précise toutefois que le sort du personnel football n’est pas uniquement lié à la participat­ion ou non des Alouettes aux matchs éliminatoi­res.

«Les succès sur le terrain, les victoires et les championna­ts ont une influence, puisqu’il s’agit de repères facilement identifiab­les. Ça aide tout le monde. Mais cette équipe pourrait bien se qualifier et nous pourrions déterminer que des changement­s sont appropriés si nous jugeons que nous aurions pu nous qualifier plus facilement, que nous aurions pu être meilleurs au niveau de l’exécution, de la planificat­ion. Le contraire est aussi vrai: de ne pas se qualifier n’est pas le seul point d’évaluation.»

 ??  ?? L’entraîneur-chef des Alouettes de Montréal, Jacques Chapdelain­e, semblait à court de solutions dans la défaite face aux Lions de la Colombie-Britanniqu­e, vendredi. - La Presse canadienne: Darryl Dyck
L’entraîneur-chef des Alouettes de Montréal, Jacques Chapdelain­e, semblait à court de solutions dans la défaite face aux Lions de la Colombie-Britanniqu­e, vendredi. - La Presse canadienne: Darryl Dyck

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