Abandonner une course? Pas question pour Guy Doiron!
L’Acadien termine 12e à l’Ultra-Trail Harricana du Canada
Guy Doiron est un des meilleurs coureurs de longue distance au Canada. L’Acadien de Petit-Rocher en a donné une autre preuve en fin de semaine avec une 12e position lors du Ultra-Trail Harricana du Canada (UTHC), qui avait lieu dans le coin de La Malbaie, au Québec.
La compétition était fort relevée puisque cette course est la seule au Canada qui fait partie du circuit mondial.
Elle est aussi l’une des rares qui donnent accès aux plus grands rendez-vous de la planète, comme la course du Mont-Blanc.
L’athlète âgé de 42 ans est donc comblé par sa performance.
«Je m’attendais à ce que ça soit compétitif parce c’est une course de qualification pour quelques-unes des plus grandes courses au monde. Je savais qu’il y allait y avoir des bons coureurs», confie celui qui demeure à Ottawa depuis huit ans.
«Je me disais que je serais content avec un top 15 ou quelque chose comme ça. La course progressait et je me sentais bien. Je voyais que je montais de plus en plus dans le classement. Je suis finalement très content avec une 12e position», raconte-til.
D’autant plus que les conditions des pistes étaient loin d’être idéales.
«C’était juste de la boue. Il y avait notamment une côte interminable de près de 10 km. C’était agréable!», lance-t-il en riant.
Cette course de 125 km était la troisième compétition du genre de Guy Doiron en 2017.
Il avait terminé troisième en mai à Gatineau (une course de 92 km) et quatrième à l’Ultra-Trail du Mont-Albert en juillet.
À la fin du mois, il participera au Midnight Moose Ultra, une course de nuit de 110 km à Gatineau.
«J’adore la compétition et me dépasser. C’est extrêmement important de terminer mes courses. Je n’ai jamais eu d’abandon en 15 ultramarathons», déclare-t-il fièrement.
«Mais je ne veux pas juste finir, je suis un gars très compétitif. J’aime me mesurer aux autres coureurs. J’aime dépasser du monde et je n’aime pas me faire dépasser!»
Sauf qu’il y a une limite à la compétition. Après tout, tous les athlètes sont tous dans le même bateau.
«Ce qui est plaisant dans les courses comme ça, c’est que les gens sont pas mal sympathiques. On est une vraie communauté. On se bat sur la piste, mais à la fin, on s’embrasse et on célèbre ensemble.»
La passion de Guy Doiron pour la course est née aux Jeux de l’Acadie. Il y a remporté une course de 800 mètres et ce fut pour lui le déclic.
«Je courais pour le plaisir jusqu’en 2009. J’ai participé à un 10 km et ensuite à un demi-marathon. En 2014, je voulais me trouver un nouveau défi. C’est là que j’ai commencé à courir des ultramarathons. J’étais pas mal fasciné avec la course en sentiers.»