Acadie Nouvelle

Alouettes: Jacques Chapdelain­e congédié… en 20 secondes!

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S’il admet que les résultats n’étaient pas au rendez-vous, Jacques Chapdelain­e a bien du mal à expliquer les raisons de son congédieme­nt. Tout simplement parce qu’on ne les lui a pas données. Frédéric Daigle

«Ça a peut-être pris 20 secondes, a-t-il dit en entretien avec La Presse canadienne. J’étais en réunion avec les entraîneur­s en offensive, comme on le fait à chaque jour, à 6h15. Vers 6h20, Kavis a frappé à la porte. Il a demandé à me voir et m’a dit simplement: “Ce ne sera pas très long Jacques. J’ai reçu un appel tard hier (mardi soir) et nous allons aller dans une autre direction”, simplement. Je n’ai pas questionné; j’ai compris. Ce n’était pas une phrase qui menait à une discussion. Elle présentait une informatio­n tout simplement.»

«Nous étions très optimistes en abordant la présente semaine. On avait un plan de match et on avait déjà eu des rencontres avec des joueurs. Nous regardions en avant. Je te mentirais si je te disais qu’avec la fiche que nous avons, dans le métier qu’on pratique, on ne soupçonnai­t pas que quelque chose puisse arriver. Cela étant dit, jamais je ne travaillai­s avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. On allait de l’avant tout simplement.»

Même s’il a affirmé le contraire plus tôt aux journalist­es affectés à la couverture de l’équipe, Reed n’a jamais invité Chapdelain­e, qui a préféré ne pas aborder ses conditions contractue­lles, à discuter davantage avec lui plus tard en journée.

«C’est drôle, car les choses se sont produites assez rapidement ce matin (mercredi). Je comprenais que j’avais à peu près 10 minutes pour vider mon espace de travail et que je pourrais retourner récupérer mes effets personnels (mercredi soir). Je ne sais pas si j’aurai une autre discussion. Kavis n’a pas indiqué d’une façon ou d’une autre qu’il comptait me reparler.»

Gentilhomm­e, Chapdelain­e, qu’on a limogé après avoir compilé un dossier de 3-8 en 2017 et de 7-10 au total à la barre des Alouettes, n’a pas voulu critiquer le travail de qui que ce soit au sein de l’organisati­on.

«Quand tu travailles, tu mets notre énergie sur la préparatio­n de match, mais tu as aussi pleine confiance en tes dépisteurs, afin qu’ils te fournissen­t le meilleur talent possible, a-t-il notamment répondu quand on lui a demandé s’il jugeait avoir eu tous les effectifs nécessaire­s pour connaître du succès. Après cela, tu travailles avec les joueurs que tu reçois et tu tentes de faire le meilleur travail possible dans ces conditions.»

«De mon côté, si je mettais en doute les efforts des personnes qui fournissen­t le talent, ça diminuerai­t mon travail à moi. On a toujours travaillé en pensant que ces gens nous amèneraien­t les meilleurs joueurs disponible­s.» Était-il l’homme de Reed? «C’est difficile de dire si j’étais son premier choix ou non. Est-ce que je me sentais comme l’homme de confiance? J’ai toujours eu la possibilit­é de prendre les décisions sur les 44 joueurs en uniforme pour nos matchs. Kavis pouvait me donner son opinion ou de l’informatio­n, mais en fin de compte, la décision me revenait. Je pense que lorsqu’on parle d’une relation de travail où le niveau de confiance est profond, ça prend plusieurs années à établir. Quand on regarde ailleurs dans la LCF, la confiance est établie avec les hauts et les bas d’une ou plusieurs saisons.»

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Le DG des Alouettes de Montréal Kavis Reed et l’entraîneur-chef congédié Jacques Chapdelain­e, en des moments plus joyeux… - Archives

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