Le coût des matériaux de construction grimpe en flèche
Si les producteurs de bois d’oeuvre comme la NAFP bénéficient en quelque sorte de ces catastrophes naturelles, le consommateur canadien, lui, risque par contre – au même titre que sa contrepartie américaine - d’écoper à moyen terme alors que les prix de la matière première pourraient augmenter également de ce côté-ci de la frontière. Et cette tendance a déjà commencé. La NAFP étant propriétaire de deux franchises Rona (Kedgwick et Saint-Quentin), on a constaté une grande fluctuation des prix au cours des derniers mois, celle-ci causée non pas par les ouragans, mais par les importants feux de forêt en Colombie-Britannique. Selon M. Parent, les coûts des matériaux ont augmenté pratiquement de moitié depuis le printemps dans les quincailleries canadiennes. «Le prix du contreplaqué a grimpé en flèche en raison de ces incendies. Combiné aujourd’hui avec les ouragans, ça fait en sorte que la pression (demande) sur les marchés est grande, donc les matériaux commencent à coûter passablement cher», dit-il. En somme, ce n’est peut-être pas le meilleur temps pour construire une maison neuve. M. Parent n’a pas de boule de cristal. Il ne sait pas si les prix redescendront d’ici au printemps. «Mais dans l’état actuel des choses, je ne parierais pas là-dessus. Le contraire, que ça continue à grimper (notamment en raison de la pression causée par la reconstruction à venir), serait moins surprenant. La tendance sur la demande risque d’être croissante pour les mois à venir», dit-il. Selon lui, les prix étant encore abordables, il suggérerait à ceux qui comptent se construire l’été prochain de faire leur achat immédiatement. «C’est purement spéculatif, mais je crois que plus quelqu’un attend pour acheter, plus il risque de payer cher», avise-t-il. – JFB