Le Symposium Baie des Chaleurs fait une place à la jeunesse
Le troisième Symposium de dessins et peintures Baie des Chaleurs aura lieu dans moins d’une semaine. Il offrira pour l’occasion une vitrine des choix à quatre jeunes artistes de l’endroit.
Le Symposium BDC se déroulera les 22, 23 et 24 septembre dans le gymnase de l’école secondaire Aux quatre vents de Dalhousie. Il s’agira de la troisième communauté – après Balmoral et Atholville – à être visité par ce jeune festival d’arts visuels.
Encore une fois cette année, 29 artistes se partageront le plancher, soit quatre artistes professionnels invités et 25 artistes préalablement sélectionnées par un jury. Les quatre artistes invités sont Luc Charrette d’Edmundston, Sheila Schaetzle de Dalhousie (qui habite aujourd’hui Calgary), Raymonde Fortin de Moncton et Sarah Jones de Saint-Jean. Les 25 artistes sélectionnées demeurent ou sont originaires de la Baie-des-Chaleurs, incluant les régions Restigouche, Chaleurs ainsi que la portion sud de la Gaspésie.
Il y aura par ailleurs quatre exposants de plus sur place cette année alors qu’une invitation a été lancée aux jeunes artistes de la relève fréquentant les deux polyvalentes de Dalhousie, l’école secondaire Aux quatre vents (AQV) et son pendant anglophone, le DRHS.
«C’est la seconde fois que nous nous installons dans une école pour le symposium, alors on a pensé incorporer une portion jeunesse à l’événement. On a invité les écoles à soumettre deux élèves artistes chacune. On croit que c’est une initiative intéressante, car c’est en quelque sorte la relève artistique», exprime Carolle LeBlanc, présidente du symposium.
Jillian Esliger et Emily Lapointe ont ainsi été sélectionnées par l’école DRHS. Pour ce qui est de l’école AQV, les représentantes sont Amy Harris de Dundee et Alexa Audet de Charlo. Élèves de 12e année, ni une ni l’autre n’a encore exposé d’oeuvres de la sorte, devant un aussi vaste public et en présence d’artistes établis. Qu’à cela ne tienne, cette perspective ne semble pas du tout les stresser. «Je montre mes travaux aux gens depuis que je suis toute jeune. Ce n’est pas quelque chose qui me gêne», souligne Amy.
Cette dernière est une touche-à-tout. Peinture, dessin, pastel… Elle vient même d’essayer la sculpture. Alexa, de son côté, peint également, mais son médium de prédilection demeure le dessin.
Ironiquement, bien qu’elles soient toutes deux fascinées par l’art, elles n’ont pas assisté à l’une ou l’autre des deux premières présentations du symposium. Cette expérience pourrait d’ailleurs peut-être jouer un rôle crucial dans leur choix de carrière puisqu’elles n’ont toujours pas décidé vers quoi se tourner une fois leurs études secondaires terminées. Mais dans les deux cas, les arts demeurent une possibilité.
«J’adore l’art, mais aussi l’autre extrême, les sciences. Je n’ai pas encore décidé ce que ce sera. On verra», exprime Alexa, qui porte sur elle en tout temps l’une de ses créations. Elle affiche en effet un tatouage qu’elle a elle-même dessiné.
Outre la présence de ces jeunes artistes, le Symposium BDC conservera sa formule habituelle. On retrouve donc la soirée ImprovisArt, où un groupe d’artistes effectuera des oeuvres en direct inspirées par la musique d’un artiste invité. Cette année, c’est l’artiste acadien Shaun Ferguson qui a été invité.
En nouveauté, le panel de discussion – autrefois réservé uniquement aux artistes – sera dorénavant ouvert au public.