Les exportations se renforcent, observe la Banque du Canada
La Banque du Canada observe des signes encourageants qui permettent de croire que les investissements et exportations des entreprises se généralisent et se renforcent, a indiqué lundi un haut dirigeant de la banque centrale.
Dans un discours prononcé devant la Saskatoon Regional Economic Development Authority, le sous-gouverneur Timothy Lane a affirmé que le commerce international était essentiel au potentiel de croissance économique du Canada.
Cependant, il a aussi prévenu que la banque centrale suivait de près la montée de tendances protectionnistes dans certaines régions du monde et évaluait ce que cela pourrait vouloir dire pour l’économie canadienne.
M. Lane a noté que les mouvements populistes de certains des grands partenaires commerciaux du Canada réclamaient la mise en place de nouvelles barrières douanières et que de telles mesures protectionnistes réduiraient nécessairement le commerce et, conséquemment, la croissance économique.
«La montée du protectionnisme dans certaines parties du monde accentue l’incertitude quant aux règles de fonctionnement du commerce international», a affirmé M. Lane dans le texte préparé de son discours.
«L’éventualité d’une forte poussée du protectionnisme – en particulier en ce qui concerne l’issue des négociations sur une possible modification de l’Accord de libreéchange nord-américain (ALÉNA) – est une des grandes sources d’incertitude qui pèse sur les perspectives de l’économie canadienne.»
Les discussions en cours entre le Canada, les États-Unis et le Mexique pour renégocier l’ALÉNA ont débuté cet été. Le président américain Donald Trump a promis des changements à l’entente lors de sa campagne électorale de l’an dernier, et il a menacé de mettre fin à l’accord s’il n’obtenait pas les changements qu’il désire.
Dans son discours, M. Lane a estimé que l’expansion des marchés d’exportation canadiens n’avait pas été le seul avantage de la libéralisation des échanges commerciaux.
«Nous bénéficions également des gains d’efficience réalisés par les exportateurs qui étendent leurs activités, d’une concurrence accrue et d’un meilleur accès aux intrants importés qui découlent d’une plus grande ouverture aux importations, de même que de l’innovation qui s’ensuit au sein des chaînes de valeur mondiales», a-t-il affirmé.
«Si le changement des règles commerciales venait amoindrir ces avantages, il en résulterait à la fois une baisse de la demande extérieure pour les exportations et une diminution de la croissance potentielle du Canada, mais aussi des États-Unis et d’autres partenaires commerciaux.»