Catalogne: Justin Trudeau se garde toujours de réagir directement à la situation
Justin Trudeau réprouve «toute violence» et espère «la paix». Mais toujours pas question de condamner la répression exercée par les policiers de la garde civile envoyés par Madrid pour empêcher les Catalans d’exercer leur droit de vote, dimanche dernier. «Évidemment, nous condamnons toute violence, nous appelons à la paix et à la stabilité», a-t-il offert mardi après-midi lors d’une conférence de presse à l’issue d’une rencontre avec ses homologues provinciaux et territoriaux. Le premier ministre, à qui l’on avait demandé qui était selon lui à blâmer pour ces dérapages qui ont fait des centaines de blessés, a de nouveau refusé d’aller plus loin. «Comme j’ai dit plusieurs fois, je ne veux pas commenter sur des processus internes à d’autres pays sur des questions de souveraineté», a-t-il tranché. À ses côtés, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a fait valoir que «tout le monde condamne la violence» et qu’il «n’y a pas d’ambiguïté là-dessus». Il a réitéré que la solution au conflit opposant le gouvernement central espagnol et le gouvernement régional catalan se devait d’être «politique», plaidant qu’au Canada, «on a réussi à avoir ce dialogue difficile, délicat dans des conditions pacifiques». «L’enjeu qui est là devant nous, c’est le même enjeu qu’on connaît ici au Québec et au Canada, c’est l’enjeu de faire coexister une identité nationale forte dans un ensemble plus grand», a exposé M. Couillard. Le refus du gouvernement fédéral de condamner le gouvernement de Mariano Rajoy a été vigoureusement critiqué par le Bloc québécois et le Nouveau Parti démocratique (NPD) depuis les heurts survenus dimanche en territoire catalan. - La Presse canadienne