PME: l’optimisme à la baisse au N.-B.
Le niveau d’optimisme des chefs de PME du Nouveau-Brunswick a reculé en septembre, a laissé savoir la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
L’organisme, qui représente 109 000 entreprises au pays, sonde régulièrement l’humeur des dirigeants de PME et les prévisions d’embauche de ces derniers dans les prochains mois.
Ce recul d’optimisme a ainsi fait plonger l’indice du Baromètre des affaires, qui se situait en septembre à 60,8, comparativement à un indice de 63,3 enregistré lors du dernier trimestre.
Cet indice est mesuré sur une échelle de 0 à 100. Plus le chiffre est élevé, meilleure sont les conditions de croissance des entreprises et de l’économie en général.
Malgré tout, ce taux enregistré au Nouveau-Brunswick demeure supérieur à l’indice national, qui se situe à seulement 56,9, en baisse de trois points.
Il se retrouve cependant assez loin de celui enregistré au Québec, où l’indice est plutôt bon à 70,9.
Ce coup de sonde de la FCEI auprès de ses membres a permis d’apprendre que les plans d’embauche à court terme demeurent relativement stables dans la province, alors que 15% des entrepreneurs ont dit envisager l’embauche prochaine de personnel.
À l’inverse, 12% des PME prévoient réduire leurs effectifs à temps plein.
Ce portrait mensuel de la FCEI révèle également le degré de satisfaction des entrepreneurs à l’égard de leurs affaires.
Ainsi près de quatre répondants sur dix estiment que leurs affaires vont bien, alors que 11% n’en sont pas satisfaits et qualifient le tout de médiocre. Essentiellement, les secteurs du commerce de gros, des services aux entreprises et de la santé et de l’éducation sont ceux qui se tirent le mieux d’affaire.
Le portrait semble par contre beaucoup moins réjouissant pour ceux qui évoluent dans le domaine de l’agriculture, de l’hébergement et la restauration, des transports et des ressources naturelles.
Selon Louis-Philippe Gauthier, le directeur des affaires provinciales de la FCEI au Nouveau-Brunswick, cette baisse d’optimisme des entrepreneurs au pays n’est pas étrangère à la réforme de la fiscalité des PME proposée par le ministre fédéral des Finances Bill Morneau.
Ces modifications fiscales, qualifiées des plus importantes au pays depuis des décennies, pourraient porter un lourd préjudice aux PME estime la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. –