Désillusion du gouvernement Gallant
Le gouvernement du Nouveau-Brunswick, fier partisan du projet depuis le premier jour, s’est dit extrêmement déçu de l’annonce de TransCanada. «Il ne fait aucun doute qu’avec le projet d’oléoduc Énergie Est, nous aurions pu en faire beaucoup plus pour stimuler l’économie, renforcer l’éducation et améliorer les soins de santé dans notre province», a déclaré le premier ministre Brian Gallant. Selon lui, ce sont les conditions du marché mondial et les prix plus bas du pétrole qui ont mis en péril le projet de pipeline. Le premier ministre estime avoir fait ce qu’il a pu pour sauver le projet, notamment en appelant Ottawa à faciliter l’approbation d’Énergie Est. «Les Canadiens et les Canadiennes méritent un processus exhaustif et indépendant. Cela dit, notre pays a besoin d’être plus souple quand vient le temps de faire ces approbations.» Il assure que le gouvernement fédéral avait envoyé «des signaux positifs» à TransCanada, en offrant de rembourser les frais additionnels liés à l’analyse des gaz à effet de serre. Brian Gallant se dit convaincu que la demande de TransCanada aurait été approuvée si le processus avait été mené à son terme. Il ajoute qu’il existe d’autres possibilités de croissance de l’économie néo-brunswickoise. «Les retombées économiques de l’oléoduc Énergie Est n’ont jamais été incluses dans nos cibles économiques et financières.» Blaine Higgs, le chef de l’opposition officielle, parle quant à lui d’une «occasion manquée» et reproche aux libéraux de ne pas avoir appuyé suffisamment Énergie Est. «Le premier ministre provincial Brian Gallant et le premier ministre fédéral Justin Trudeau peuvent tenter de maquiller la situation, mais ils doivent tous les deux endosser la responsabilité de l’abandon de ce projet qui était tellement important pour notre province.»