Acadie Nouvelle

Pour en finir avec le terme démence

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Valérie DuBocquet Paquetvill­e

Ne parlez pas de démence Autrefois, on nommait une maladie maniacodép­ressive. Comme personne n’aime se faire appeler maniaque, le nom fut changé à bipolaire. Aujourd’hui, le mot démence est employé à toutes les sauces, que ce soit pour indiquer la maladie d’Alzheimer ou autres maladies apparentée­s. Démence signifie délire ou folie et c’est une aberration de cataloguer ainsi toutes les personnes qui souffrent d’Alzheimer ou autre maladie, car beaucoup d’entre elles étaient très intelligen­tes et ont fait de grandes choses dans leur vie. Pas étonnant que des personnes hésitent de consulter pour obtenir des médicament­s qui pourraient stabiliser leur état, au lieu de se faire dire qu’ils sont en train de devenir fous! Il est à noter que dans certaines régions, le terme démence a été éliminé de la nomenclatu­re médicale pour être remplacé par l’expression «Trouble neurocogni­tif majeur». On pourrait peut-être utiliser des termes plus compréhens­ifs pour le commun des mortels, tel que «personnes en perte de mémoire» ou autres. La perte de mémoire peut aussi être causée par des accidents au cerveau. Il s’agirait de nommer les maladies par leur nom, qui ne blesserait personne et ne les rendrait pas plus malade. Que cet horrible mot (démence) ne serve plus comme mot bouche-trou! L’Alzheimer n’est pas une maladie mentale et il serait très avantageux pour les personnes qui en souffrent de rester dans leur milieu familial et de s’occuper à faire des activités qui stimulent le cerveau, à socialiser, ce qui les garderait plus sereines, avec des médicament­s appropriés et avec un bon accompagne­ment dans la mesure du possible.

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