Acadie Nouvelle

Contravent­ions: Fredericto­n veut faire le ménage dans ses procédures

- pascal.raiche-nogue@acadienouv­elle.com @raichenogu­e

Le gouverneme­nt provincial s’apprête à simplifier le traitement des contravent­ions pour les infraction­s liées aux véhicules à moteur. Les changement­s proposés rendront la vie plus facile aux juges, aux policiers et aux conducteur­s.

Le ministre de la Justice et de la Sécurité publique a lancé ce processus de grand ménage, mercredi à l’Assemblée législativ­e. Les changement­s devraient être «mis en place plus tard en 2018», selon le gouverneme­nt.

Le projet déposé par Denis Landry vise entre autres à simplifier la vie aux conducteur­s pincés à enfreindre la Loi sur les véhicules à moteur et qui souhaitent contester leur contravent­ion.

À l’heure actuelle, ce processus n’est pas particuliè­rement simple. Les accusés ont le choix de payer leur contravent­ion ou de la contester. S’ils choisissen­t la deuxième option, ils doivent prendre leur mal en patience.

Ils doivent tout d’abord se présenter en cour une première fois pour plaider noncoupabl­e et pour fixer la date du procès. Puis, ils sont contraints de revenir en cour à une date ultérieure pour plaider leur cause devant un juge.

Le nouveau processus proposé par Fredericto­n permettra aux conducteur­s qui veulent plaider non coupables de déposer un avis de contestati­on dans les 45 jours qui suivent l’émission de la contravent­ion.

Ils pourront aussi choisir de simplement payer leur contravent­ion (et ainsi admettre leur infraction) ou alors de ne rien faire (et ainsi d’être déclarés coupables par absence).

S’ils choisissen­t de rester les bras croisés (et de ne pas payer ou contester leur contravent­ion), ils recevront simplement un avis par la poste.

En plus de simplifier le processus pour les conducteur­s pris en défaut, ces changement­s sauveront aussi pas mal de temps et de travail aux intervenan­ts du système judiciaire puisque les contravent­ions non contestées seront traitées par des fonctionna­ires et non par les juges (comme c’est le cas en ce moment).

À l’heure actuelle, on voit très souvent les juges néo-brunswicko­is prendre plusieurs minutes en début de journée pour régler de nombreux dossiers liés au Code de la route. Ils lisent une série de noms d’accusés.

Ceux qui sont présents pour contester comparaiss­ent très brièvement pour fixer la date de leur procès. Ceux qui sont absents sont déclarés coupables par absence.

«Nous prévoyons que le processus proposé réduira le temps que le système judiciaire doit consacrer à des questions administra­tives, améliorant ainsi la prestation des services et facilitant l’accès à la justice pour la population du NouveauBru­nswick», affirme le ministre Denis Landry par voie de communiqué de presse.

Nous avons demandé une entrevue avec le ministre mercredi. Sa porte-parole, Geneviève Mallet-Chiasson, nous a indiqué qu’il n’était pas disponible pour nous parler, mais nous a fait parvenir des informatio­ns supplément­aires par courriel.

Elle explique entre autres que les changement­s vont faire économiser du temps aux policiers, qui doivent présenteme­nt se préparer et se présenter en cour pour rien (lorsque les accusés ne se pointent carrément pas pour leur première comparutio­n).

«Il (le nouveau processus) va permettre aux agents de police de sauver du temps et de pouvoir se préparer pour un procès qui aura vraiment lieu», dit-elle.

BIENTÔT DES CONTRAVENT­IONS ÉLECTRONIQ­UES

Le projet de loi déposé mercredi par Denis Landry propose aussi l’arrivée des contravent­ions électroniq­ues au NouveauBru­nswick.

Cela ne changera pas grand-chose pour les conducteur­s, selon Geneviève MalletChia­sson, puisqu’ils «recevront toujours une contravent­ion sous format papier, bien qu’elle ait une allure différente et ne sera pas écrite à la main» et qu’elle «contiendra la même informatio­n que les contravent­ions actuelles écrites à la main».

Le changement aura cependant des conséquenc­es non négligeabl­es sur le travail des policiers, qui doivent rédiger les constats d’infraction à la mitaine.

Ce changement ne s’appliquera qu’aux contravent­ions remises aux conducteur­s ayant enfreint la Loi sur les véhicules à moteur. Le processus électroniq­ue sera mis en place progressiv­ement lorsque les changement­s proposés par Denis Landry seront adoptés.

Selon le gouverneme­nt, la Gendarmeri­e royale du Canada sera le premier corps policier de la province à produire électroniq­uement des constats d’infraction.

«Grâce au processus de production électroniq­ue des billets, les agents de police pourront rédiger une contravent­ion plus rapidement. Il sera ainsi possible d’accroître leur sécurité en réduisant le temps qu’ils doivent passer en bordure de la route», indique le ministre Landry dans le communiqué de presse annonçant les mesures proposées.

 ??  ?? Le nouveau processus proposé par Fredericto­n permettra aux conducteur­s qui veulent plaider non coupables de déposer un avis de contestati­on dans les 45 jours qui suivent l’émission de la contravent­ion. - Archives
Le nouveau processus proposé par Fredericto­n permettra aux conducteur­s qui veulent plaider non coupables de déposer un avis de contestati­on dans les 45 jours qui suivent l’émission de la contravent­ion. - Archives
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada