Faire le choix de travailler à la maison
De plus en plus de personnes travaillent depuis leur maison. Manon Chiasson, de Bas-Caraquet, est l’une d’entre elles. Elle nous en explique les avantages et les inconvénients.
«Ça me permettait de faire ce que j’aime tout en étant plus disponible pour mes enfants. Les aider pour leurs devoirs quand ils rentrent de l’école, c’est un moment avec eux que je veux préserver.»
Mais travailler de chez soi a aussi des contraintes. La maman d’une fille et de deux garçons s’en rend compte. Oui, elle gère son agenda comme elle l’entend, mais pour s’en sortir, elle doit redoubler d’efforts. Plus qu’une salariée payée toutes les deux semaines.
«J’ai une bonne clientèle de Tracadie et de Shippagan. Mes gâteaux sont livrés jusqu’à Petit-Rocher et à Saint-Quentin, mais beaucoup de monde ne me connaissent pas encore», s’aperçoit-elle.
Pour y remédier, elle envisage de participer à deux prochains marchés de Noël organisés dans la Péninsule acadienne (à AnseBleue et à Caraquet).
Manon Chiasson avoue avoir du mal à décrocher. C’est d’autant plus difficile que son emploi est chez elle. Les semaines de 35h ne la concernent plus.
«Je ne compte pas mes heures. Je pense tout le temps à mes gâteaux, à comment je vais les faire. Même la nuit parfois. Et puis, je peux recevoir des commandes à tout moment. Heureusement, j’ai la chance d’avoir un mari compréhensif qui me soutient.»
La pâtissière n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Elle aimerait se lancer dans la préparation de gâteaux sur structure. Encore plus impressionnants qu’une pièce montée, ces desserts défient les lois de la gravité.
«Je me verrais bien aussi faire des compétitions et peut-être, dans quatre ou cinq ans, ouvrir un commerce.»