Jean Chrétien sur Donald Trump: «il m’étonne à tous les matins!»
Jean Chrétien, qui était à Montréal mercredi pour prononcer une allocution à l’occasion de la Journée nationale de la philanthropie, n’a consacré que peu de temps aux médias, mais s’est quand prêté au jeu deux fois plutôt qu’une sur une variété de sujets, sans jamais se compromettre. Invité à faire part de ses observations sur les négociations en vue du renouvellement de l’Accord de libreéchange nord-américain (ALÉNA), l’expremier ministre a tenu à rappeler que le Canada et les États-Unis avaient une entente de libre-échange touchant le secteur de l’automobile depuis 1965 (le Pacte de l’auto) et que les deux pays en avaient profité. Il a également mis en doute la capacité du président américain, Donald Trump, de remplir ses promesses: «Est-ce qu’en bout de ligne, le président des États-Unis va dire: il n’y en a plus? Pas sûr qu’il va être capable de le faire.» Dans la même foulée, il a évoqué le récent voyage en Asie du président américain pour illustrer le caractère imprévisible de ce dernier. «Il arrive de Chine et c’est rendu que le président chinois c’est son meilleur ami. Ce n’est pas ce qu’il disait il y a six mois, alors on verra.» Lorsqu’on lui a demandé si le président Trump l’étonnait, il a candidement répondu: «Oui, il m’étonne à tous les matins!» M. Chrétien n’a pas voulu se prononcer sur le bien-fondé de légaliser le cannabis – «J’ai jamais fumé, alors je ne sais pas quel effet ça fait. Je ne peux pas être un bon juge en la matière.» – pas plus que sur le rythme imposé par Ottawa dans ce dossier, au grand dam des provinces: «Ce sont des problèmes de politiciens à régler entre eux. Vous (les journalistes) êtes là pour créer des problèmes et eux sont là pour les résoudre». Et puis, lorsqu’une journaliste lui a fait remarquer qu’il n’était jamais très loin du premier ministre Justin Trudeau et n’hésitait pas à le conseiller, Jean Chrétien s’est défendu de jouer un rôle d’importance: «Moi, je ne veux pas être la belle-mère du gouvernement ni le
coach du lundi matin!». – La Presse canadienne