Acadie Nouvelle

Des chiens donneurs de sang sont sollicités

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Parker n’a pas encore célébré son cinquième anniversai­re, mais il donne du sang depuis trois ans déjà. Colette Derwori

Hans Granholm, d’Edmonton, rapporte qu’il en est à son douzième don.

Ce que l’altruisme de Parker a de particulie­r, c’est qu’il est un schnauzer géant croisé. Le chien enjoué ne semble voir aucun inconvénie­nt à ses séances de collecte de sang.

Hans Granholm, son propriétai­re, le présente comme un véritable «clown».

«C’est le seul chien que j’aie rencontré qui sourit réellement, dit-il. Quand on entre, il fait son tour et sourit à toutes les filles et à tous les technicien­s.»

Parker, qui a quatre ans et demi, compte parmi les donneurs réguliers à la clinique NAIT d’Edmonton, qui tente actuelleme­nt de recruter plus de chiens comme lui.

«Notre bassin de donneurs s’est considérab­lement appauvri», se désole Beth Knight, directrice de laboratoir­e à la Banque canadienne de sang pour animaux, à Winnipeg.

Tout don de sang effectué par un chien dans une clinique canadienne est acheminé à la Banque pour des soins vétérinair­es. Les transfusio­ns sont destinées aux chiens en convalesce­nce après une chirurgie ou à ceux qui se remettent de maladies comme le cancer.

Les chats et les autres animaux peuvent également donner du sang, mais il s’agit d’une procédure plus complexe qui n’est pas réalisée dans le cadre de ce programme.

Les donneurs canins doivent remplir plusieurs exigences, et les cliniques sont plus particuliè­rement à la recherche de chiens «de nature douce».

Beth Knight affirme que les cliniques ne posent pas trop de questions personnell­es, mais elles s’assurent que les donneurs n’ont pas tendance à mordre.

Les chiens doivent fournir un petit échantillo­n de sang pour vérifier s’ils sont eux-mêmes aux prises avec des problèmes de santé, précise Mme Knight.

«Une fois que le donneur a franchi ces petits obstacles, nous lui donnons un gros câlin et lui demandons de s’étendre sur la table», explique-t-elle.

Un total de 450 millilitre­s de sang – le même volume que celui demandé des humains – est prélevé avec une seringue à partir de la veine jugulaire, après que la zone eut été rasée et préparée.

«Ça prend deux à trois minutes», dit Beth Knight. Chaque pitou est différent. «Nous avons à la fois le yin et le yang en matière de donneurs, soutient-elle. Certains adorent venir, certains sont contents de partir. D’autres pensent qu’ils vont se faire couper les griffes, alors ils paniquent jusqu’à ce qu’ils aient la grosse aiguille dans leur jugulaire et alors ils relaxent totalement. Ils se disent: ‘‘Oh, c’est ça qu’on est venu faire.’’»

Elle expose que le meilleur ami de l’homme récupère généraleme­nt plus vite que lui après un don de sang.

On dénombre sept principaux groupes sanguins parmi les chiens. Les lévriers, les bergers allemands, les pitbulls et les braques de Weimar ont de meilleures chances d’être des donneurs universels.

Chaque don peut aider jusqu’à trois autres chiens.

Les donneurs canidés doivent avoir entre un et huit ans, peser au moins 25 kilogramme­s et être à jour dans leur vaccinatio­n. S’ils en ont un jour besoin, ils peuvent recevoir gratuiteme­nt des produits sanguins. Après leur deuxième don, ils ont aussi droit à un bandana, à une médaille et à une puce électroniq­ue.

M. Granholm, qui fait effectuer des dons de sang à ses chiens depuis 2004, exhorte les autres propriétai­res à faire de même avec leurs compagnons canins.

«C’est la même chose qu’un humain qui donne du sang, croit-il. C’est rendre service aux autres.»

«Ah oui, et il a droit à une gâterie après.»

 ??  ?? Hans Granholm caresse son toutou donneur de sang, Parker, à Edmonton. – La Presse canadienne: Jason Franson
Hans Granholm caresse son toutou donneur de sang, Parker, à Edmonton. – La Presse canadienne: Jason Franson

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