Une première hausse de taxes en 16 ans à Shediac
Shediac se serre la ceinture. Le conseil municipal a rompu avec le et adopté une augmentation de son taux de taxation dans son prochain budget d’exploitation. Il s’agit d’une première hausse depuis 16 ans.
Les citoyens devront débourser 2 cents de plus par 100$ d’évaluation foncière, afin de s’acquitter de leur prochaine facture. Le taux passera de 1,4784 à 1,4984. Cela signifie que le propriétaire d’une résidence évaluée à 150 000$ paiera 30$ de plus.
Le conseil municipal a approuvé un budget de 12,4 millions $, mardi soir.
Cette décision - difficile, souligne le maire -, est nécessaire pour maintenir et améliorer le niveau de service offert aux citoyens.
Selon Jacques LeBlanc, cette augmentation permettra d’assurer une gestion responsable et efficace des actifs de la municipalité, en plus de renflouer ses fonds de réserve pour les projets à venir, tout en maintenant un niveau d’endettement raisonnable.
Une augmentation de la taxe d’eau a également été adoptée par les élus. La facture gonflera de 3%, ce qui représente un montant additionnel de 12$ sur un paiement annuel de 365$. Les conseillers ont souhaité sécuriser des fonds en prévision d’importants investissements à venir au système d’eau de la Ville.
«Nous avons dû analyser et envisager toutes les options à notre disposition lors des délibérations budgétaires pour assurer une gestion saine des finances municipales à long terme», a précisé Jacques LeBlanc.
La Ville de Shediac a connu une croissance négative de son assiette fiscale pour 2018, alors qu’elle est passée à 654 893 496$, soit une différence de 155 354$. Une augmentation notable des coûts de la GRC a également pesé dans la balance.
Shediac devra débourser 5,9% de plus pour assurer la sécurité sur son territoire, pour un total de 1,37 million $. Il s’agit d’une augmentation de 75 858$; la troisième en trois années consécutives (5,86% en 2016 et 4,65% en 2017).
Bien qu’un montant additionnel de près de 600 000$ a été perçu par le biais de la péréquation communautaire, le maire rappelle qu’il est impossible pour la municipalité de faire des projections financières à long terme sur ce chiffre.
«Ce montant est révisé sur une base annuelle par le gouvernement du NouveauBrunswick. Nous ne pouvons pas assoir nos projections sur un financement qui peut varier d’année en année», explique le maire.
Le budget 2018 de la municipalité a été adopté sous le signe de la prudence, poursuit-il.
«On doit maintenant renflouer les fonds de réserve pour les projets d’envergures ou pour les imprévus ainsi que diminuer le niveau d’endettement municipal en finançant certains projets en capitaux à même nos opérations municipales.»
La ville a connu une autre année de grands projets en 2017, se réjouit Jacques LeBlanc. La phase deux des travaux de la rue Chesley a été complétée, le nouveau centre des opérations municipales a été inauguré le mois dernier et le centre-ville vient tout juste d’être complètement revitalisé.
Malgré les bons coups, le maire estime qu’il vaut mieux demeurer prudents face à l’avenir.
«La Ville doit continuer à mettre des efforts dans son développement résidentiel et commercial. On doit continuer à garder le cap tout en étant conscient des défis que nous aurons à surmonter au cours des prochaines années.»