Ralentissement attendu au Nouveau-Brunswick
Après une année 2017 qui s’annonce excellente, la province devrait connaître une croissance économique plus faible l’an prochain.
D’après les prévisions de la Banque Royale du Canada, la croissance s’établira à un taux non négligeable de 1,7% en 2017 au N.-B. L’augmentation du PIB diminuera à 0,7% en 2018, puis à 0,4% en 2019.
«Les perspectives générales sont assombries par les tendances démographiques défavorables, comme c’est le cas dans les autres provinces de l’Atlantique. L’accélération prévue du déclin de la population en âge de travailler aura une incidence négative grandissante sur la croissance économique au cours des prochaines années», écrit l’économiste de RBC Gérard Walsh.
Conséquence des changements démographiques, le taux de chômage est tombé à son plus bas niveau jamais enregistré depuis des décennies l’été dernier. L’institution financière s’attend à ce que cette tendance à la baisse se poursuive en 2018 malgré les pertes d’emploi, car la population active continuera de diminuer.
Alors que les investissements en infrastructures et résidentiels ont progressé et que les ventes au détail devraient enregistrer une croissance record cette année, 2018 devrait marquer un retour à la normale.
L’économie provinciale profitera malgré tout d’une augmentation des investissements publics et des perspectives encourageantes du secteur privé.
Le budget provincial d’investissement 2018-2019 annoncé récemment est supérieur de 9% à celui de cette année, en grande partie à cause des travaux routiers. Du côté de la construction résidentielle, la progression se poursuivra en 2018 grâce à un bond de 14% des mises en chantier en 2017.
Les exportations de produits alimentaires sont soutenues par des prix élevés et les récents investissements qui ont permis d’accroître la capacité de production d’aliments congelés. La demande de produits forestiers demeure robuste grâce à la demande du secteur américain du logement et à la reconstruction qui fait suite au passage des ouragans Harvey et Irma.
«Toutefois, le tarif douanier que les ÉtatsUnis ont récemment imposé sur le bois d’oeuvre du Nouveau-Brunswick limitera les avantages que la province tirera de ces bonnes conditions», souligne Gérard Walsh.
«Cette décision met en lumière la vulnérabilité de la province aux politiques protectionnistes américaines, étant donné qu’elle dépend étroitement des échanges commerciaux avec les États-Unis. Le pays reçoit plus de 90% des exportations du NouveauBrunswick.»