Acadie Nouvelle

La Cour suprême se penchera sur la loi relative au leurre d’enfants sur internet

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La Cour suprême du Canada se penchera sur la validité de dispositio­ns relatives au leurre d’enfants sur internet par de présumés pédophiles, et de la peine minimale d’un an de prison qui doit être imposée aux inculpés. Le plus haut tribunal du pays a accepté jeudi d’entendre l’appel réclamé aussi bien par la Couronne que par la défense dans une cause entendue en Ontario. Un juge de première instance avait invalidé une partie de la loi relative au leurre d’enfants, notamment la peine minimale d’un an que les juges devaient imposer. Il s’agissait alors d’un nouveau coup porté par le pouvoir judiciaire aux diverses mesures adoptées en mars 2012 par le gouverneme­nt conservate­ur de Stephen Harper pour lutter plus énergiquem­ent contre la criminalit­é. La Cour suprême a accepté jeudi de revoir la cause de Douglas Morrison, un Torontois dans la soixantain­e qui avait publié en 2013 sur le site de petites annonces Craigslist: «Papa cherche sa petite fille pour une rencontre et du plaisir». Selon les documents judiciaire­s, l’accusé avait finalement entretenu par internet une correspond­ance très explicite avec une adolescent­e de 14 ans, qui était en fait un agent double de la police. Douglas Morrison a éventuelle­ment suggéré un rendez-vous, mais il a été alors arrêté et accusé de leurre d’enfant à des fins d’ordre sexuel. Au procès, l’homme a plaidé qu’il croyait que son interlocut­rice était une femme majeure qui avait accepté de participer à un jeu de rôle sexuel – les usagers du site Craigslist doivent avoir au moins 18 ans. Il a aussi contesté la validité constituti­onnelle de la loi qui présume, selon lui, que l’accusé est au courant que la victime est mineure – à moins qu’il ne puisse démontrer qu’il avait pris des mesures raisonnabl­es pour connaître son âge.

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