Acadie Nouvelle

Deux journalist­es de l’agence Reuters ont été arrêtés au Myanmar

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L’agence de presse Reuters réclame la libération immédiate de deux de ses journalist­es qui ont été arrêtés au Myanmar pour avoir apparemmen­t eu en leur possession «des documents importants». Les journalist­es avaient obtenu ces documents de deux policiers qui avaient travaillé dans l’État de Rakhine, où une vague de violence imputée aux forces de l’ordre a chassé quelque 630 000 membres de la minorité rohingya vers le Bangladesh voisin. Le ministère birman de l’Informatio­n a annoncé mercredi que les journalist­es et les policiers seront accusés en vertu d’une loi qui pourrait leur valoir 14 ans de prison. Reuters dit être sans nouvelles des journalist­es Wa Lone et Kyaw Soe Oo (photo) depuis tard mardi soir. Le président de l’agence, Stephen J. Adler, a indiqué qu’ils ont été «arrêtés relativeme­nt à leur travail», puis il a dénoncé cette «attaque flagrante contre la liberté de presse» en réclamant leur libération immédiate. Le ministère birman a publié une photo des deux journalist­es menottés, debout derrière une table sur laquelle sont étalés des documents, des téléphones portables et de l’argent. Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lui aussi condamné la détention des journalist­es, en s’inquiétant d’une érosion de la liberté de presse au Myanmar. Le Comité pour la protection des journalist­es a exigé leur libération «immédiate et inconditio­nnelle». Par ailleurs, Médecins sans frontières rapporte que des enquêtes épidémiolo­giques réalisées dans des camps de réfugiés au Bangladesh estiment qu’au moins 9000 Rohingyas sont morts au Myanmar, dans l’État de Rakhine, entre le 25 août et le 24 septembre, et qu’au moins 6700 d’entre eux ont été tués, dont 730 enfants de moins de cinq ans.

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