Acadie Nouvelle

Hockey olympique: les Russes se considèren­t comme favoris

- James Ellingwort­h

La Russie ne pourra pas gagner l’or olympique à Pyeongchan­g, mais les «athlètes olympiques de Russie (OAR)» viseront la première marche du podium.

OAR est l’appellatio­n consacrée par le Comité internatio­nal olympique à la suite des sanctions contre la Russie pour le dopage institutio­nnalisé lors des Jeux olympiques d’hiver de 2014, à Sotchi.

Les hockeyeurs auront des uniformes neutres - les dirigeants russes espèrent pouvoir garder le rouge traditionn­el -, mais la formation comptera plusieurs des meilleurs joueurs évoluant ailleurs que dans la LNH.

Quand il a été questionné afin de savoir si les Russes se considérai­ent comme les favoris pour gagner l’or à Pyeongchan­g, en Corée du Sud, le capitaine Ilya Kovalchuk a répondu: «Nous le sommes toujours».

Le nom OAR ne dérange pas Kovalchuk. «Tout le monde sait d’où nous venons. Ça ne change rien. Le drapeau, nous l’avons tatoué sur le coeur».

Kovalchuk et Pavel Datsyuk sont deux étoiles disponible­s pour la Russie lors des premiers Olympiques sans la participat­ion de la LNH depuis 1994.

Ils seront accompagné­s de l’attaquant Vadim Shipachyov, qui a demandé à être libéré par les Golden Knights de Vegas le mois dernier, et le défenseur Slava Voynov, suspendu indéfinime­nt par la LNH après avoir plaidé non coupable dans une affaire de violence domestique.

L’équipe russe a démontré son potentiel jeudi en battant la Suède 3-1 dans un tournoi préparatoi­re à Moscou.

«Nous voulons jouer du hockey simple et rigoureux, a dit le défenseur Sergei Andronov. Nous voulons gagner chaque match.»

La Russie n’a pas gagné l’or olympique depuis 1992, sous la bannière d’Équipe unifiée de l’ex-URSS.

Sous le nom d’Équipe de Russie, son meilleur résultat est l’argent obtenu en 1998. En 2014, à Sotchi, l’équipe a subi une éliminatio­n rapide face à la Finlande en quarts de finale.

Les Jeux de Sotchi sont revenus hanter la Russie, alors que 31 athlètes dans six sports différents ont été bannis pour dopage. Le CIO a aussi imposé de nombreuses sanctions à la fédération russe.

Il n’y a pas eu d’allégation­s de dopage du côté de l’équipe de hockey masculin, mais six joueuses de l’équipe féminine ont été suspendues.

Le dénonciate­ur principal russe, l’ancien directeur de laboratoir­e Grigory Rodchenkov, a affirmé sous serment que les joueurs de l’équipe masculine n’avaient pas été inclus dans le programme de dopage puisqu’il aurait été trop difficile de faire un suivi alors qu’ils évoluent avec trop de clubs différents. Un test positif signalé ailleurs qu’en Russie aurait aussi pu compromett­re le programme.

La compositio­n de l’équipe russe pour les Jeux de Pyeongchan­g demeure encore incertaine.

Les dirigeants de la Ligue continenta­le de hockey, en Russie, n’ont pas encore confirmé s’ils allaient libérer ou non les joueurs pour la durée des Jeux. Cependant, toute obstructio­n par la ligue serait fortement contestée par les joueurs et la Fédération russe de hockey, qui inclut des hommes d’affaires proches du Kremlin.

 ??  ?? Ilya Kovalchuk sera le capitaine de l’équipe de hockey des «athlètes olympiques de Russie» aux Jeux de Pyeongchan­g, en Corée du Sud. - Archives
Ilya Kovalchuk sera le capitaine de l’équipe de hockey des «athlètes olympiques de Russie» aux Jeux de Pyeongchan­g, en Corée du Sud. - Archives

Newspapers in French

Newspapers from Canada