Acadie Nouvelle

Soixante-cinq journalist­es ont été tués en 2017, dit Reporters sans frontières

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Soixante-cinq journalist­es et employés d’entreprise­s de presse ont été tués en 2017, soit l’année la moins meurtrière depuis 14 ans, révèlent des données dévoilées mardi par Reporters sans frontières (RSF). L’organisati­on ajoute que 60% des victimes ont été assassinée­s. De plus, 326 profession­nels de l’informatio­n – dont 202 journalist­es – sont derrière les barreaux. RSF dit que 26 journalist­es «ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions, victimes collatéral­es d’un contexte meurtrier (bombardeme­nt, attentat…)». Trente-neuf autres reporters «ont été assassinés, sciemment visés, au motif que leurs enquêtes dérangeaie­nt les intérêts de telles ou telles autorités politiques, économique­s ou groupes mafieux». RSF attribue cette améliorati­on du bilan notamment au «fait que des pays, devenus trop dangereux, se vident de leurs journalist­es». C’est le cas de la Syrie, de l’Irak, du Yémen et de la Libye, selon l’organisati­on. Elle évoque aussi «la prise de conscience croissante de la nécessité de mieux protéger les journalist­es». RSF souligne que certains pays qui ne sont pas en guerre sont devenus aussi dangereux que des zones de guerre pour les journalist­es. 46% des décès ont été recensés dans de tels endroits en 2017, contre 30% l’année précédente. Dix femmes journalist­es ont été tuées cette année, soit deux fois plus qu’en 2016. Plusieurs d’entre elles, dit RSF, étaient des journalist­es d’enquête chevronnée­s et déterminée­s au style «abrasif». Après la Syrie et le Mexique, les pays les plus meurtriers pour les journalist­es sont l’Afghanista­n, où neuf reporters ont été tués, et l’Irak, avec huit morts. – AP

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