Acadie Nouvelle

Le summum du bonheur

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Allan Lagacé aime collection­ner les moments de bonheur. Et si ça implique de revenir sur sa parole, il n’y voit aucun problème. Il y a un peu plus d’un an, il avait déclaré après le Marathon de Boston que c’était son deuxième et dernier à vie. Menteur qu’il est. Tout récemment, le coureur de Pointe-Verte était tout heureux d’annoncer à ses amis virtuel qu’il allait prendre part au Marathon de Toronto, le 21 octobre 2018. Puis, en entrevue, le bientôt quinquagén­aire (il aura 50 ans le 1er janvier) a révélé que l’objectif ultime était d’obtenir un laissez-passer pour le Marathon de Boston de 2020. Là où il a connu le summum du bonheur en avril 2016. Plusieurs d’entre vous se souviennen­t peut-être encore de cette photo (que l’on peut voir ci-dessus) montrant Lagacé franchissa­nt le fil d’arrivée après huit heures et 15 minutes tout en jetant un regard vers le ciel afin de remercier son père Ludger. «Je ne voulais plus en faire parce que l’entraîneme­nt n’est pas facile, surtout quand vient le temps de combiner ça avec le travail. Pour un courir un marathon, il faut que tu sois prêt à mettre du millage dans ta préparatio­n», dit-il. «Sauf que l’envie m’est revenu en voyant Sylvain Arseneau et Micho Roy s’entraîner pour Boston ce printemps. J’ai aussitôt été voir Denis St-Onge et je lui ai dit que je voulais retourner à Boston. Et comme je voulais obtenir ma qualificat­ion à l’extérieur et que le Marathon d’Ottawa était trop tôt, Denis m’a proposé Toronto. J’ai dit oui tout de suite. Même que Denis va le courir avec moi. Ce gars-là est comme un mentor pour moi. C’est un homme remarquabl­e», affirme-t-il. Pourquoi cette envie soudaine de Boston? «J’ai le sentiment d’y avoir oublié quelque chose. Je ne sais pas trop quoi, mais je veux y aller pour le savoir. Ç’a tellement été magique pour moi la première fois. J’ai des frissons rien qu’à penser aux gens qui criaient après moi pour me dire qu’ils m’aimaient. C’est fou le nombre de personnes qui a voulu se faire prendre en photo avec moi. Écoute, j’ai braillé tout le long. Un gars a le droit de brailler, hein?», questionne-t-il en souriant. Mais avant Boston, il doit d’abord s’assurer de bien se préparer pour celui de Toronto. L’entraîneme­nt sérieux commencera dès la mi-juin. - RL

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