Fentanyl: deux fois plus de décès en 2017 au N.-B.

La grande majorité des adultes vivants en Atlantique est sensible au problème des opioïdes, alors que les décès liés aux opioïdes impliquant le fentanyl ont pratiquement doublé en 2017 au Nouveau-Brunswick.

C’est ce qui ressort des données rendues publiques mardi par Statistique Canada, alors que 81,6% des résidents de l’Atlantique ont déclaré être «très» ou «plus ou moins» au courant du problème des opioïdes.

À l’inverse, à peine 18,4% affirment ne pas être du tout sensibilisés au problème des opioïdes, un pourcentage inférieur à celui enregistré à l’échelle du pays (23%).

Sans grande surprise, c’est en ColombieBritannique où l’on retrouve la plus grande proportion de Canadiens sensibilisés à cette problématique.

Avec 20,7 décès par 100 000 habitants liés aux opioïdes, il s’agit de la province la plus durement touchée et d’où origine ce qui est appelé aujourd’hui la crise des opioïdes.

Les données dévoilées par l’agence fédérale démontre une progression du fentanyl vers l’Est.

On y constate également que les proportions de décès aux opioïdes associés au fentanyl ont pratiquement doublé, passant de 13% en 2016 à 24% durant les six premiers mois de l’an dernier.

En Colombie-Britannique, plus des deux tiers (68%) des décès liés aux opioïdes en 2016 impliquerait le fentanyl.

Fait à noter, c’est dans le groupe des trentenaires que l’on retrouve le plus grand nombre de décès attribuables aux opioïdes, et ce, de façon marquée.

Bien que près de 90% de ces décès soient répartis dans les tranches d’âge de 20 à 59 ans, la tranche des 30 à 39 ans regroupe à elle seule 28% de l’ensemble des décès.

Les opioïdes sont une catégorie de drogues qui ont des effets similaires à ceux de la morphine et dont l’usage médical principal consiste à soulager la douleur.

Il y a eu 32 surdoses mortelles liées aux opioïdes au Nouveau-Brunswick en 2016, dont quatre impliquant la consommation de fentanyl.

De janvier à juin 2017, le nombre de surdoses mortelles liées aux opioïdes se chiffrait à 17.

Devant la situation, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a annoncé le mois dernier l’ajout de ressources supplémentaires qui sont affectées aux efforts d’intervention du gouvernement face à l’usage abusif et aux surdoses d’opioïdes dans la province.

Le ministre de la Santé, Benoît Bourque, avait alors qualifié la consommation d’opioïdes d’épidémie qui progresse au Canada. - SL et La Presse canadienne