CHASSE À L’AS POUR REMPLACER UN MINIBUS
Faute d’avoir les fonds nécessaires pour se payer un nouveau minibus, la polyvalente Roland-Pépin de Campbellton se tourne vers la communauté en empruntant la formule de la chasse à l’as.
Le minibus de la PRP est utilisé pour différents types de déplacements, que ce soit les activités culturelles, les joutes des différentes équipes sportives ou encore l’organisation de sorties éducatives.
Bien qu’encore en bon état, il commence néanmoins à montrer quelques signes de fatigue, si bien que l’heure est venue de songer à son remplacement. Le problème est que les fonds sont limités et que le véhicule, lui, est dispendieux.
«Notre minibus date déjà de dix ans. Il est encore bon, les parents n’ont pas à craindre pour la sécurité des enfants, mais on doit penser sérieusement à le remplacer. C’est une question de planification. On ne voudrait pas qu’un bris survienne et qu’on se retrouve sans minibus», explique l’idéateur du projet, l’enseignant Maxime Levesque.
L’engin convoité est un minibus neuf de 24 passagers. Un tel véhicule offrirait du coup quatre places de plus que l’actuel et une capacité beaucoup plus importante de chargement d’équipement. Il en coûterait toutefois 130 000$, une somme que l’école n’a pas.
«On est une petite polyvalente avec 280 élèves. Puisque nous sommes situés dans un secteur rural, le bus est très utilisé. Et c’est difficile d’aller solliciter les commerces et les organismes de la région, car ils le sont déjà pour beaucoup d’autres projets. On a donc décidé de tenter autre chose, de prendre une autre approche qui a d’ailleurs fait ses preuves ailleurs», indique-t-il, notant la nécessité d’innover pour trouver des fonds.
Ce moyen, c’est une loterie chasse à l’as, choisie par plusieurs autres organismes pour renflouer leurs coffres. Initiée par le Cercle sportif et culturel ainsi que par le Comité de parents de l’établissement, elle a cela de particulier d’être fort probablement la première à survenir dans le réseau scolaire.
«Si nous ne sommes pas les premiers, c’est quelque chose de très rare», estime M. Levesque.
«La cause est bonne: assurer un transport sécuritaire pour les élèves de la région. On a une bonne base de participants potentiels avec les parents des élèves. On croit donc que ça risque d’être populaire et de bien fonctionner», ajoute-t-il.
La chasse à l’as débutera le jeudi 18 janvier. Afin de rendre les choses intéressantes, les organisateurs ont établi la cagnotte de départ à 5000$.
Afin de faciliter les ventes, les billets seront disponibles durant la semaine (du lundi au jeudi) à la polyvalente. Le tirage aura lieu en fin de soirée à l’école avec la particularité que la personne tirée pourra choisir son billet… au téléphone.
«Les gens pourront se présenter au Théâtre Restigouche pour le tirage, mais on ne veut pas les forcer non plus à venir en personne, surtout pas en hiver alors que les conditions routières sont souvent difficiles. Si la personne veut piger par téléphone, on va simplement aligner toutes les cartes côte à côte et elle n’aura qu’à dire un chiffre. On pigera alors la carte correspondante», explique M. Levesque.
Pour ce qui est de la répartition des recettes de ventes, la formule est sensiblement la même que pour les chasses à l’as conventionnelles (50% pour la cause, 30% à la cagnotte suivante et 20% en prix de consolation).