Acadie Nouvelle

Beaucoup d’intérêt, mais pas de panique dans certains secteurs

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Le sort incertain de l’ALÉNA est suivi de près dans le monde des affaires néo-brunswicko­is. Mais les dirigeants d’entreprise­s exportatri­ces à qui nous avons parlé ne se disent pas trop angoissés par ce dossier. C’est le cas du président de Partner Seafood Inc., de Dieppe, Paul Farrah. «Je ne suis pas trop inquiet, pas pour le moment. J’attends de connaître plus de détails avant de crier au loup.» Il affirme que si les États-Unis annoncent leur retrait de l’ALÉNA et qu’un accord bilatéral canado-américain n’est pas négocié au cours de la période d’attente de six mois, son entreprise s’en sortira. «On a d’autres marchés plus importants que les États-Unis, comme l’Europe ou l’Asie. On a plus de mal à subvenir complèteme­nt à ces nouveaux marchés qu’autre chose. Donc, je ne suis pas inquiet», dit-il. Le président et propriétai­re de Corey Nutrition Company, Lee Corey, est lui aussi plutôt optimiste. Cet entreprene­ur de Fredericto­n fabrique de la nourriture pour animaux de compagnie depuis 35 ans. «On était là avant la ratificati­on de l’ALÉNA. Mon opinion personnell­e, c’est que ça ne va pas changer grand-chose. Je prends pour acquis que si l’ALÉNA tombe à l’eau, on va simplement revenir aux anciennes règles.» Il explique qu’avant la signature de l’ALÉNA (et de son ancêtre, l’ALÉ), ses produits n’étaient pas frappés de tarifs douaniers. De toute manière, dit-il, il exporte maintenant plus au Mexique qu’aux États-Unis. Il s’attend même à ce que le retrait éventuel des États-Unis de l’Accord lui donne un coup de pouce. «Si l’ALÉNA tombe à l’eau, nos exportatio­ns vers le Mexique vont augmenter.» Le propriétai­re d’Ovatek, René Friolet, ne s’en fait pas trop lui non plus. Son entreprise de Bas-Caraquet fabrique des capsules de sauvetage. «On n’exporte pas tellement aux États-Unis. On ne vend qu’une vingtaine de machines par année aux États-Unis. Je ne crois pas que ça nous affecterai­t beaucoup s’ils imposaient des droits de douane», dit-il. - PRN (avec la contributi­on de MT)

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