Acadie Nouvelle

AUGMENTATI­ON DES CAS DE GRIPPE

- Anne-Marie Provost anne-marie.provost@acadienouv­elle.com

La saison de la grippe a commencé plus tôt cette année au Nouveau-Brunswick et les personnes malades sont de plus en plus présentes dans les hôpitaux de la province. Et, tuile qui tombe sur la tête de la population, tout indique que le vaccin contre la grippe est moins efficace cette année.

«La situation commence à se faire sentir de plus en plus. Nous avons une augmentati­on des cas avec des symptômes grippaux depuis la nouvelle année suivie d’une augmentati­on du taux d’occupation depuis quelques semaines», indique par courriel Thomas Lizotte, relationni­ste au Réseau de santé Vitalité.

Le réseau refuse toutefois de qualifier la situation d’exceptionn­elle.

«Cette hausse s’apparente à la période active de la grippe des années antérieure­s», écrit le relationni­ste.

Un vaccin existe pour contrer la grippe, mais tout indique qu’il sera moins efficace cette année si on se fie à ce qui s’est produit dans l’hémisphère sud lors de leur saison grippale.

«Le vaccin utilisé aux États-Unis et au Canada est le même utilisé en Australie. Ils ont déjà eu la grippe en Australie, c’est fait, et ils ont eu beaucoup plus de cas que prévu», rapporte le Dr. Richard Garceau

Le spécialist­e supervise les échantillo­ns d’infections virales au laboratoir­e du Centre hospitalie­r universita­ire Dr-Georges-L.Dumont. Son équipe travaille plus fort depuis quelques semaines à cause du nombre élevé de cas.

Le Dr Garceau sent un effet de la faiblesse du vaccin.

«Nous avons envoyé nos échantillo­ns de grippe à un laboratoir­e de référence nationale qui fait des analyses pour déterminer plus précisémen­t si la souche découverte est la même que celle dans le vaccin, ou si elle est nouvelle. Et pour toutes les souches où nous avons trouvé de l’influenza A, c’est la souche du vaccin. Donc le vaccin n’a pas été capable de protéger la personne contre la grippe», explique-t-il.

Mais l’heure n’est pas à la panique et les autorités veulent se faire rassurante­s. Du côté du Bureau du médecin-hygiéniste en chef du Nouveau-Brunswick, on observe peu de changement­s cette année.

«La saison de la grippe a commencé un peu plus tôt cette année. Mais au niveau du nombre de cas, l’hospitalis­ation, les décès, nous ne voyons pas un grand changement comparativ­ement à l’année dernière», rapporte la médecin-hygiéniste en chef, la Dre Jennifer Russell.

Tout comme la Santé publique, le Dr Garceau constate que l’éclosion de grippe est survenue plus tôt cette année dans la province.

«Ça a commencé tranquille­ment à partir de la mi-octobre. La dernière semaine avant Noël, nous avons commencé à en avoir pour la peine», rapporte-t-il. Le laboratoir­e reçoit des échantillo­ns d’un peu partout à travers la province.

«Au Nouveau-Brunswick nous avons commencé à en avoir avant tout le monde, pour une raison inexplicab­le. Mais je ne peux pas vous dire si on en a plus que ce à quoi on s’attendrait. Peut-être que nous en avons beaucoup maintenant, mais que dans trois ou quatre semaines ça va être terminé», poursuit-il.

ALLEZ VOUS FAIRE VACCINER

La médecin-hygiéniste en chef lance de son côté un appel à la population à se faire vacciner malgré le manque d’efficacité anticipé du vaccin.

«C’est la meilleure protection. Alors pour protéger ceux qui ont des maladies chroniques, ceux qui sont plus âgés et les plus jeunes, c’est important de vous protéger. Et c’est payé par le ministère de la Santé», insiste la Dre Jennifer Russell.

«Il faut toujours laver vos mains et si vous êtes malades, restez à la maison», ajoute-telle.

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Tout indique que le vaccin contre la grippe est moins efficace cette année. Archives

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