Les cours de premiers soins permettent d’agir au mieux
Un drame ou un accident survient, que faire pour porter assistance aux victimes? En promouvant les bons gestes et les bonnes techniques, les cours de premiers soins permettent d’agir au mieux, avant l’arrivée des secours.
Mathieu Allard les enseigne depuis une dizaine d’années. Ce paramédical de carrière, basé à Tracadie, est le propriétaire de Prévention Pro, qui propose différentes formations, pour le public et les premiers répondants, selon les normes de la Croix-Rouge canadienne.
«Les cours de premiers soins sont accessibles au plus grand nombre. Tout le monde peut les suivre», garantit-il.
Clarence Brideau, instructeur à Bathurst et à la tête de PrO-MeDIC, confirme: «J’ai enseigné à des sourds et muets, à des personnes qui étaient dans une chaise roulante, à des octogénaires… Ce n’est pas un problème. L’important est de vouloir bien faire.»
Au fil des ans, les cours se sont simplifiés. Auparavant, la Réanimation cardiaque respiratoire (RCR) était différente pour les bébés comparé à celle pour les enfants et à celle pour les adultes. Désormais, elle est la même pour tous: 30 compressions et deux souffles.
Dans le milieu professionnel, la loi oblige la présence de salariés formés sur chaque lieu de travail. En parallèle, la population se montre soucieuse d’être certifiée.
«Les gens sont plus intéressés qu’avant. J’ai dans mes cours des grands-parents qui me disent vouloir apprendre parce qu’ils gardent souvent leurs petits-enfants et qu’ils veulent être préparés au cas où», indique Clarence Brideau.
«On a beaucoup de jeunes», constate Mathieu Allard.
Le fait de maîtriser les gestes qui sauvent évite de céder à la panique le moment venu.
«On sait combien ces situations peuvent être stressantes. Surtout si on se retrouve à devoir aider un membre de sa famille, un collègue, un proche. Être formé permet de dédramatiser. L’important, c’est de rester calme», préconise Mathieu Allard.
Une personne reconnue à titre de secouriste n’a pas l’obligation de jouer les héros.
«Ce n’est pas la peine de se prendre pour le Bon Dieu. Si on n’est pas sûr, on ne le fait pas. Parfois, rassurer un blessé ou un malade et appeler le 911 suffisent», poursuit l’instructeur de Tracadie.
Les cours de premiers soins se déroulent sur deux jours. Plusieurs organismes, comme Prévention Pro ou PrOMeDIC, les dispensent tout au long de l’année. Coût moyen: une centaine de dollars.