Acadie Nouvelle

Le Canada parle d’une seule voix sur l’ALÉNA, dit Scheer

- Alexander Panetta

À l’occasion de son premier voyage à l’étranger à titre de chef de l’opposition officielle, Andrew Scheer s’est abstenu de toute critique envers le gouverneme­nt libéral fédéral, affirmant à Washington que le Canada parlait d’une seule voix sur l’Accord de libreéchan­ge nord-américain (ALÉNA).

Le chef conservate­ur était mercredi au Wilson Center pour expliquer que le premier ministre Justin Trudeau et lui-même ont leurs divergence­s, mais pas en ce qui a trait à la préservati­on de la relation entre le Canada et les États-Unis.

M. Scheer a affirmé au groupe de réflexion que dans le dossier de l’ALÉNA, le Parlement canadien est uni.

Le chef conservate­ur a dit vouloir soutenir en sol américain les efforts du gouverneme­nt libéral pour le maintien et la protection des acquis de l’ALÉNA, jugeant important d’envoyer ces signaux aux divers acteurs à Washington.

Il a par la suite esquivé les aspects plus controvers­és des négociatio­ns sur l’entente de libre-échange.

M. Scheer est à Washington avec plusieurs députés conservate­urs pour des rencontres avec le secrétaire américain aux Transports, des membres de la Chambre de commerce des États-Unis, d’anciens responsabl­es de l’administra­tion de George W. Bush tels que Robert Zoellick et Josh Bolton, et certains législateu­rs au Congrès.

La directrice du Wilson Center et exmembre démocrate du Congrès pendant neuf mandats, Jane Harman, a dit voir un contraste entre l’approche de M. Scheer envers l’ALÉNA et la politique partisane à Washington. Elle a laissé entendre que le modèle politique aux États-Unis était «en panne», avec des politicien­s récompensé­s par leur base électorale pour leur dénigremen­t du parti rival, et punis s’ils tentent de travailler avec des législateu­rs de toutes allégeance­s pour régler des problèmes.

DES ENTREPRISE­S INQUIÈTES

M. Scheer a dit avoir entendu beaucoup d’inquiétude­s de la part d’entreprise­s au Canada, qui lui ont demandé ce qu’il perçoit sur l’ALÉNA à Ottawa. Il a indiqué qu’il tentait désormais d’en savoir plus sur l’état des négociatio­ns de la part de plusieurs personnes à Washington.

Questionné plus tard pour savoir si sa visite l’avait rassuré, M. Scheer a dit avoir des sentiments mitigés: il est davantage persuadé que plusieurs personnes combattent pour éviter l’abandon de l’ALÉNA, tout en ayant conscience qu’un abandon demeure une possibilit­é. «Alors, oui et non», a-t-il affirmé. «Je suis encouragé par le haut niveau d’engagement de la part de gens ici à Washington – tant du côté des élus que de la part de personnes représenta­nt les industries. L’une de nos inquiétude­s était: “Est-ce que les gens ici aux États-Unis qui appuient l’ALÉNA vont s’investir et aider à faire valoir la cause?” J’ai été très encouragé sur ce plan», a dit M. Scheer.

«Votre milieu politique est plus adulte», a-t-elle affirmé à M. Scheer. Le chef conservate­ur a rétorqué: «Vous n’avez pas vu la période de questions.»

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Andrew Scheer (à gauche), lors d’une table ronde à Washington, mercredi. – La Presse canadienne: Alexander Panetta

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