Acadie Nouvelle

Pour une économie au service des Néo-Brunswicko­is

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À ma première leçon de français au campus de Shippagan de l’Université de Moncton cette semaine, j’ai demandé à mon professeur si cela l’ennuierait si nous allions faire un petit tour à la manifestat­ion contre le trou noir. Les gens qui vivent dans la Péninsule subissent une réduction de leurs prestation­s d’assurance-emploi en raison de la baisse du taux de chômage dans le Sud. Avec un travail saisonnier, des emplois déjà mal payés, et une population vieillissa­nte, le trou noir est profondéme­nt ressenti par les gens de la Péninsule acadienne.

La plateforme fédérale du NPD, lors de la dernière élection, s’attaquait à cette question. Nous avions promis de rétablir les compressio­ns faites dans les années 1990 par le gouverneme­nt libéral (quand ils ont également enlevé des milliards de dollars de la caisse de l’assurance-emploi - entièremen­t payée par les travailleu­rs et les employeurs). Avant les réformes libérales, plus de 80% des chômeurs bénéficiai­ent de prestation­s d’assurance-emploi. À la suite des réformes libérales et conservatr­ices, seulement 36,5% des Canadiens sans emploi ont reçu des prestation­s. En fin de compte, c’était une bombe à retardemen­t.

Le taux de chômage élevé est le symptôme d’un développem­ent économique défaillant et de programmes sociaux négligés. Le plan économique qui est en cours d’élaboratio­n au Nouveau parti démocratiq­ue du Nouveau-Brunswick est construit en écoutant nos jeunes, durant des rencontres dans les régions rurales et urbaines, par des discussion­s avec des gens ordinaires et en regardant les meilleures pratiques à travers le monde. Nous mettrons à profit notre solide secteur des ressources naturelles, notre agricultur­e locale, les énergies renouvelab­les, et ce d’une manière qui profite aux Néo-Brunswicko­is.

Nous avons aussi un plan pour augmenter le salaire minimum à 15$ de l’heure au cours de nos quatre premières années, pour réécrire les lois du travail qui favorisent actuelleme­nt le travail précaire afin d’augmenter les emplois à temps plein et afin de construire des programmes sociaux qui permettent aux travailleu­rs d’obtenir un salaire juste, de meilleures conditions de travail et plus d’avantages sociaux.

Durant des années, les gouverneme­nts libéraux et conservate­urs ont courtisé les grandes entreprise­s avec d’énormes sommes d’argent de contribuab­les avec très peu de résultats. Ces entreprise­s ont tout simplement envoyé l’argent en dehors de la province tout en épuisant nos précieuses ressources naturelles. Pire, elles poussent nos petites entreprise­s locales - qui créent réellement des emplois - à la faillite. Mis à part le fait de gonfler le PIB de la province pour permettre de gagner des élections, en quoi cela a-t-il un sens pour

À la manifestat­ion, j’ai parlé à des centaines de personnes et j’ai écouté les nombreuses personnes qui ont pris le micro et décrit les difficulté­s auxquelles elles sont confrontée­s. Ce sont les problèmes soulevés par les femmes qui m’ont le plus frappé. Beaucoup d’entre elles ont un travail précaire mal payé où elles doivent travailler extrêmemen­t dur. Souvent, elles doivent avoir un, ou deux, voire même trois emplois pour survivre. Le trou noir laisse les travailleu­ses et les travailleu­rs avec de profondes questions à la fin de la journée, y compris de choisir quelles factures à payer et à ne pas payer. C’est aussi très difficile pour les hommes et j’ai entendu parler de gens avec des problèmes de santé mentale et qui se suicident.

La manifestat­ion s’est déroulée devant le bureau du député provincial Serge Rousselle, alors que l’assurance-emploi est un dossier fédéral. Tout le monde a compris cela. Les manifestan­ts essaient d’exercer une pression durant la période clé qui précède l’élection provincial­e. Je ferai tout ce que je peux pour les soutenir. le NouveauBru­nswick?

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