Acadie Nouvelle

Un Acadien crée un club de barbus pour aider son prochain

- David Caron david.caron@acadienouv­elle.com

Jeff Landry, originaire de Bertrand, dans la Péninsule acadienne, a toujours souhaité faire une différence dans sa communauté. L’homme âgé de 40 ans ne se reconnaiss­ait cependant pas dans les organismes de bienfaisan­ce traditionn­els comme les Chevaliers de Colomb ou le Club Richelieu. Dans sa ville d’adoption de Québec, il a alors décidé de fonder un groupe pour une nouvelle génération, le Gentlemen’s Beard Club Québec.

Le groupe rassemble non seulement de sympathiqu­es barbus, mais aussi des femmes et même des imberbes. L’objectif des membres est d’aider leur prochain et de faire une différence dans leur communauté.

«Quand j’étais jeune, on faisait tous du bénévolat. Mon père était membre des Chevaliers de Colomb et ma mère était infirmière. Elle se rendait bénévoleme­nt au foyer de Bertrand pour prendre la pression des gens. Quand j’étais un peu plus vieux, j’ai servi à la messe et je faisais du bénévolat à la paroisse», explique l’ancien membre des Forces armées canadienne­s.

D’ailleurs, c’est l’envie de faire une différence dans le monde qui a poussé Jeff Landry à s’enrôler dans l’armée.

Après avoir pris sa retraite des Forces armées canadienne­s, le barbu acadien souhaitait s’impliquer autrement à Québec, où il habite maintenant avec sa conjointe.

Comme son père l’avait fait avant lui, Jeff Landry a songé à devenir un Chevalier de Colomb. Il s’est aussi intéressé au potentiel du club Rotary et du club Richelieu. Il n’arrivait cependant à s’identifier avec ces groupes. Les groupes sociaux pour les Anciens Combattant­s ne l’intéressai­ent pas non plus.

Il s’est donc tourné vers les médias sociaux. Il a joint des groupes de Gentlemen’s Beard Club sur Facebook.

Sur une page Facebook de Québec, il a trouvé quelqu’un avec qui il partageait plusieurs intérêts en commun.

«Il pensait un peu comme moi. On ne se connaissai­t pas, mais on s’est mis à jaser. Éventuelle­ment, on a décidé d’agir. Comme on n’est pas experts en administra­tion publique, il fallait voir ce qu’on pouvait faire. Au début, on a tout payé de nos propres poches. C’était important pour nous que ça soit fait dans les règles. On est enregistré comme un organisme sans but lucratif.»

Le groupe est sans affiliatio­n religieuse, commercial­e ou politique.

«On s’est rendu compte que la génération de gens de 25 ans à 45 ans avait le goût d’aider la communauté, mais c’est difficile de s’identifier aux organismes existants. On est parti avec l’idée que tout le monde est accepté. L’important c’est d’avoir envie d’aider et de socialiser un peu.»

Bien entendu, les barbes seront tout de même à l’honneur. L’organisme compte éventuelle­ment tenir une compétitio­n de barbes pour récolter des fonds qui permettron­t de mettre en oeuvre différents projets.

Jeff Landry espère aussi que l’idée fasse son chemin. Pourrait-il un jour y avoir des organismes semblables au NouveauBru­nswick?

«Il y a déjà quelqu’un à Edmundston qui est intéressé. Les gens veulent en savoir plus.»

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Jeff Landry, originaire de Bertrand, dans la Péninsule acadienne, a toujours souhaité faire une différence dans sa communauté. - Gracieuset­é

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