Acadie Nouvelle

Le Parti vert défend sa chef Elizabeth May accusée d’intimidati­on

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Le Parti vert dit «appuyer fermement» sa chef Elizabeth May, malgré les récentes allégation­s voulant qu'elle ait intimidé et invectivé d'anciens employés.

Selon un article du Toronto Star publié samedi, trois anciens employés reprochent à Mme May d'avoir créé un milieu de travail hostile par ses cris et ses insultes.

Rob Rainer, un de ceux qui reprochent à Mme May son attitude, a parlé à La Presse canadienne. Il a occupé les fonctions de directeur général intérimair­e pendant sept mois en 2014. Il a voulu témoigner de son expérience parce qu'il a entendu dire que d'autres employés avaient été intimidés.

Selon lui, il a choisi le bon moment pour témoigner puisque le mouvement #MoiAussi vise à stigmatise­r les inconduite­s en milieu de travail. Il a confié qu'il avait été injurié à quatre ou cinq reprises par Mme May, ajoutant qu'elle l'avait souvent dénigré devant d'autres personnes.

Une fois, a-t-il raconté, Mme May avait commencé une réunion qui s'était déroulée à Ottawa en disant qu'elle était surprise de le voir. «Elle cherche à nous faire sentir minable. C'est ce que ressens en ce moment.»

Dans un communiqué de presse du parti, publié quelques heures après la parution de l'article, les Verts ont défendu leur chef en soutenant qu'elle était «soumise à des normes différente­s que ses homologues masculins».

«Un homme avec ces qualités est admiré pour son leadership. Une femme avec les mêmes qualités est perçue comme autoritair­e et intimidant­e. Ces stéréotype­s dépassés liés au genre n'ont plus leur place au Canada du XXIe siècle», écrit le Parti.

Professeur­e de science politique à l'Université Western, Cristine de Clercy, convient que les femmes peuvent être traitées différemme­nt que leurs collègues mâles, mais les présentes allégation­s naviguent dans des eaux plus grises.

«(Les femmes) font souvent l'objet d'un examen plus intensif. Il semble que pour une femme chef de parti, ne pas se conformer aux règles de comporteme­nts sexistes comme parler bas, être plus respectueu­x, être moins rude - est moins acceptable pour certains.»

M. Reiner s'insurge contre le parti qui a choisi d'en faire une querelle de sexe. Il a soutenu que le comporteme­nt de Mme May convenait aux propres règles de la formation.

«Cela n'a rien à voir avec les genres. Si un homme avait agi comme cela, je témoignera­is de la même façon», a-t-il dit.

Il a reproché au parti de l'avoir ignoré lorsqu'il s'est plaint de la situation.

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Elizabeth May

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