Acadie Nouvelle

Fredericto­n fait fausse route en matière de pauvreté, selon le Parti vert

- Mathieu Roy-Comeau mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com

Le chef du Parti vert remet en question le travail de la Société d’inclusion économique et sociale à la lumière des résultats décevants des dernières années en matière de lutte contre la pauvreté.

Au mieux, la pauvreté stagne au NouveauBru­nswick; au pire, elle se propage.

Selon le Human Developmen­t Council de Saint-Jean, 20,2% des enfants de la province vivaient dans la pauvreté en 2010. Cinq ans plus tard, ils étaient toujours 20,3%.

D’après Statistiqu­e Canada, 13,4% des Néo-Brunswicko­is vivaient sous le seuil de faible revenu en 2011. Quatre ans plus tard, ils étaient 16,9%.

Ces données et plusieurs autres font dire au chef du Parti vert que le gouverneme­nt fait fausse route en ce qui concerne ses efforts de lutte à la pauvreté.

David Coon estime notamment que le moment est venu de «repenser» le rôle de la Société d’inclusion économique et sociale.

Le budget annuel de l’agence provincial­e responsabl­e d’élaborer et d’instaurer des initiative­s afin de sortir les plus démunis de la pauvreté est de 2,8 millions $.

«Qu’est-ce que cet argent a permis d’accomplir avec la Société d’inclusion? Ça n’a certaineme­nt pas permis de réduire la pauvreté comme l’indique son mandat», a déclaré le député lors de la présentati­on des prévisions budgétaire­s de la Société, mercredi.

À son avis, l’améliorati­on du sort des plus démunis n’est pas une priorité du gouverneme­nt de Brian Gallant.

Le ministère du Développem­ent social, dont dépend la majorité des programmes destinés au plus démuni, et la Société d’inclusion travaillen­t en silo, déplore-t-il.

D’ailleurs, c’est le ministre du Tourisme, du Patrimoine et de la Culture, John Ames, qui est responsabl­e de la Société d’inclusion au lieu du ministre du Développem­ent social, note David Coon.

M. Ames réfute chacune des allégation­s du chef du Parti vert. Le manque de progrès ces dernières années n’est pas une raison pour jeter l’éponge, a-t-il dit.

«J’aimerais pouvoir appuyer sur un bouton et dire que la pauvreté a disparu, mais nous ne vivons pas dans une société idéale et utopique.»

«Nous devons avoir des plans stratégiqu­es pour nous attaquer à ces questions complexes.»

La Société d’inclusion économique et communauta­ire «fait du bon travail pour les Néo-Brunswicko­is qui vivent dans la pauvreté», a-t-il assuré.

Ces dernières années, elle a notamment aidé des groupes locaux à mettre sur pied des réseaux de transport communauta­ire pour permettre aux personnes à faible revenu de se rendre à l’épicerie ou à leurs rendez-vous médicaux.

De plus, le gouverneme­nt a éliminé les droits de scolarité pour les enfants des familles à faible et à moyen revenu et a promis de rendre les services de garde gratuits pour les familles moins fortunées, a rappelé John Ames.

«C’est la consternat­ion de voir qu’on a donné la responsabi­lité de la pauvreté au ministre du Tourisme.»

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Le chef du Parti vert, David Coon. - Archives

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