Sainte-Anne-du-Bocage: l’histoire se répète
Rita Labrie Caraquet
Dans le cadre de la semaine du patrimoine, c’est avec beaucoup d’intérêts que j’assistais à une conférence offerte par Bernard Thériault, historien bien connu de la région de Caraquet. M. Thériault avait accepté de partager, avec les nombreux intéressés venus l’entendre, les péripéties du sanctuaire de Sainte-Anne-du-Bocage à travers les temps. Sous la rubrique «Sainte-Anne lieu de prières et...de conflits», M. Thériault, avec la verve d’orateur qu’on lui connaît, a brillamment relaté les faits entourant la création de ce joyau de notre Acadie. Parfois teinté d’humour, mais dans le plus grand respect, il nous a fait revivre son histoire à travers les temps. Il me fut surtout intéressant de constater qu’en quelque sorte, plus le temps passe, plus c’est pareil. En 1950, le clergé en place avait décidé de se saisir du sanctuaire sous prétexte, entre autres, que le comité de paroissiens bénévoles qui le gérait s’en appropriait peut être un peu trop. Et voilà qu’en 2017, l’histoire se répète. Le comité de bénévoles qui s’occupait de la gestion du sanctuaire depuis plus de 15 ans est soudainement dissous pour remettre les rênes au clergé. Ce que je retiens et qu’il ne faut surtout pas oublier dans toute cette saga, c’est le fait que le sanctuaire en plus d’être un site religieux, est d’abord et avant tout un site patrimonial que nous ont légué nos ancêtres et qui appartient au peuple acadien.