Les conservateurs veulent savoir comment un criminel a pu rencontrer les Trudeau
L’opposition officielle à Ottawa réclame une rencontre d’urgence du comité sur la sécurité nationale pour en savoir davantage sur la participation d’un homme reconnu coupable de tentative de meurtre à une réception du premier ministre Justin Trudeau en Inde. La Presse canadienne
Le porte-parole conservateur en matière de sécurité publique, Pierre Paul-Hus, souhaite que le comité de la Chambre des communes sur la sécurité publique et nationale se penche sur les pratiques du Bureau du Conseil privé après qu’il eut été révélé que Jaswal Atwal avait assisté à un événement du premier ministre lors de son séjour en Inde.
Jaswal Atwal avait été reconnu coupable de tentative de meurtre contre l’ancien ministre indien Malkiat Singh Sidhu, des événements qui sont survenus sur l’île de Vancouver en 1986.
Il avait aussi été accusé, sans être condamné, relativement à l’attaque en 1985 contre Ujjal Dosanjh, un fervent opposant au mouvement séparatiste sikh qui est devenu plus tard premier ministre de la Colombie-Britannique et ministre libéral à Ottawa.
Le bureau du premier ministre a affirmé que l’invitation adressée à M. Atwal était une erreur et qu’elle avait été retirée du moment que son nom avait été repéré sur la liste d’invités.
Cependant, M. Atwal s’était présenté à une autre réception plus tôt dans la semaine à Mumbai, et avait été photographié avec la femme du premier ministre, Sophie Grégoire-Trudeau.
Dans un communiqué, M. Paul-Hus dit qu’il veut savoir si la directrice des opérations de sécurité au Bureau du Conseil privé - la branche bureaucratique du bureau du premier ministre - avait vérifié la présence de M. Atwal.
«Les Canadiens s’attendent à ce que quand le premier ministre rencontre des individus, que ce soit au pays ou à l’étranger, un processus assure que ces individus ne posent aucun risque pour la sécurité», a-t-il écrit.
Le nom de Jaswal Atwal avait apparemment été proposé par le député britanno-colombien Randeep Sarai, l’un des nombreux députés qui accompagnaient M. Trudeau dans son périple.
M. Sarai a reconnu qu’il avait manqué de jugement, et le premier ministre Trudeau a promis de s’asseoir avec son député lorsqu’ils seront de retour au Parlement.