DES ANNONCES QUI TOUCHENT DIRECTEMENT LE N.-B.
Le troisième budget du gouvernement Trudeau ne provoque pas de forte opposition parmi les observateurs néobrunswickois.
Frédérick Dion, directeur général de l’Association des municipalités francophones du Nouveau-Brunswick, se dit relativement satisfait de la copie présentée par Bill Morneau.
«Il n’y a pas de grande déception», résume-t-il. Il applaudit le financement additionnel de 400 millions $ pour le Plan d’action pour les langues officielles.
«C’est un signal très intéressant, dit-il. Ce n’est pas à la hauteur des attentes, mais c’est une amélioration qu’on n’avait pas vue depuis plusieurs années. Reste à voir comment on va répartir ces enveloppes.»
Le directeur général de l’AMFNB se réjouit que le gouvernement investisse 230 millions$ sur deux ans, plus 10 millions $ tout de suite pour aider les travailleurs saisonniers à faire face au «trou noir».
«Il fallait soutenir les travailleurs immédiatement, mais il faut s’il y a aura aussi des mesures de long terme pour éviter que le problème ne se répète constamment», note-t-il.
M. Dion salue l’investissement de 74,75 millions $ sur cinq ans pour prévenir la propagation de la tordeuse des bourgeons de l’épinette au Canada Atlantique.
«Si on intervient rapidement, on pourra limiter les dommages, qui se traduisent par moins de fibre de bois et des pertes d’emplois dans nos communautés.»
De son côté, Johanne Perron, présidente de la Coalition pour l’équité salariale du Nouveau-Brunswick, salue la volonté d’Ottawa de voter une nouvelle loi sur l’équité salariale.
«Il manque encore des informations, tempère-t-elle. Est-ce qu’elle couvrira tous les secteurs sous juridiction fédérale comme les banques, les télécommunications, le transport interprovincial?»
Johanne Perron voit également d’un oeil favorable l’ajout d’une cinquième semaine de congé parental.
«C’est positif que les hommes soient plus partie prenante de la vie familiale quand un enfant arrive. Est-ce que ce sera suffisant pour favoriser la participation des femmes sur le marché du travail? L’accès à des garderies abordables est la clef.»
Le fédéral a annoncé la mise sur pied d’une commission chargée d’étudier la possibilité de créer un régime universel public d’assurance médicaments.
La nouvelle ravit John Gagnon, président par intérim de la Fédération des travailleurs et travailleuses du N.-B., qui espère qu’un tel projet puisse se concrétiser dès l’an prochain. «C’est un gros pas en avant», croit-il.