DROITS LINGUISTIQUES: LA SANB POURRA MONTRER LES DENTS
La SANB fourbit ses armes et crée un poste d’agent affecté aux droits linguistiques. Selon le président par intérim, Joey Couturier, cet ajout aidera l’organisme à sortir les dents lorsque le besoin se fait sentir.
La Société de l’Acadie du NouveauBrunswick a récemment décidé de donner naissance au Bureau d’aide aux droits des Acadiens et Acadiennes, alias le «BADA». L’idée avait germé il y a quelque temps, mais n’avait pas encore été mise en oeuvre.
«L’idée a été ramenée à l’avant il n’y a pas très longtemps et on a trouvé que ça cadrait bien avec ce qu’on essaye de faire avec la SANB depuis qu’on est en mode 2.0. On veut vraiment axer un peu plus sur la représentation communautaire», affirme Joey Couturier en entrevue téléphonique.
Un poste à temps plein d’agent a donc été créé. Selon l’offre publiée en ligne, la personne choisie aura entre autres la responsabilité de recevoir les plaintes du public en ce qui a trait aux services en français dans les secteurs privé et public.
Elle devra également accompagner les gens qui souhaitent se plaindre auprès des commissariats aux langues officielles (fédéral et provincial) et des instances gouvernementales.
Joey Couturier affirme que la personne choisie pourra prêter main-forte aux francophones qui ne sont pas à l’aise de porter plainte pour une raison ou une autre, par exemple parce qu’ils ne savent pas lire ou écrire.
Mais ce n’est pas tout, dit-il. «De ce qu’on peut constater juste en regardant les médias sociaux, il y a beaucoup de gens qui ont beaucoup de choses à dire et ça nous étonnerait que toutes ces choses se rendent aux oreilles du commissariat.»
Le futur agent du BADA aura le mandat de s’intéresser à ces cas rapportés dans les réseaux sociaux, question de voir si les plaintes sont fondées.
Il pourra ensuite «donner un petit coup de main à ces personnes-là (les plaignants) pour faire valoir leurs problèmes un peu plus rapidement et un peu plus concrètement» auprès des instances gouvernementales.
Selon Joey Couturier, la création de ce poste s’inscrit dans la transformation de la SANB. Il explique que l’organisme mise davantage sur le militantisme et sur la représentation communautaire.
«On veut ramener la SANB vers cette direction-là, de ne pas avoir peur de montrer les dents lorsqu’on a besoin de le faire. Mais pour faire ça, ça nous prend des outils», dit-il.