Une surdouée acadienne de 14 ans domine le midget
Un Sidney Crosby ou une Marie-Phillip Poulin, ça passe habituellement une fois par génération. Dans la Péninsule acadienne, ce talent exceptionnel a pour nom Erica Plourde.
Cette jeune surdouée âgée de 14 ans est toujours d’âge bantam.
La petite fusée sur patins a pourtant complètement dominé le circuit midget AAA de la Nouvelle-Écosse en 2017-2018 avec une récolte de 61 points (dont 43 buts) en 24 rencontres.
Grâce à cette recrue de premier plan, le Lightning du Nord peut logiquement rêver à la première participation au championnat de l’Atlantique de son histoire en avril à TerreNeuve.
Le numéro 72 ne croyait pourtant pas dominer un circuit qui regroupe les meilleures athlètes du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse dès ses premiers coups de patin dans le midget AAA.
«Je ne m’attendais pas vraiment à ça puisque je suis un an plus jeune que tout le monde dans la ligue», raconte-t-elle sur un ton enjoué.
«Je suis seulement en 9e année, mais je joue contre des filles de 12e année. Je ne pensais pas finir avec autant de points que ça.»
Sauf que la joueuse de Pigeon Hill sait très bien que tout n’est pas parfait dans son jeu.
C’est que c’est une perfectionniste, mademoiselle Plourde!
«C’est sûr que je veux continuer à améliorer mon lancer et mon coup de patin. C’est ça que ça prend pour devenir une meilleure joueuse et passer aux prochains niveaux.»
Si on se fie à ses gênes, la talentueuse patineuse ne peut pas rater son coup.
Son frère Yan a déjà porté les couleurs du Titan d’Acadie-Bathurst dans la LHJMQ (entre 2014 et 2016), alors que sa cousine (et sa marraine) Marie-Hélène a été l’une des meilleures joueuses de l’histoire des Aigles Bleues de l’Université de Moncton.
L’ancien numéro 14 du Bleu et Or est d’ailleurs un modèle pour sa cousine.
«C’est ma marraine, c’est sûr que je voulais faire comme elle», rigole Erica Plourde.
L’entraîneur-chef du Lightning, son père Éric, en prendrait une bonne demi-douzaine comme elle dans son équipe.
«Elle a un bon coup de patin, une bonne vision du jeu et un bon tir. C’est une joueuse complète», analyse-t-il.
Pas étonnant qu’il utilise la recrue à toutes les sauces sur la glace.
«Comme elle a une bonne vision du jeu, c’est une bonne passeuse. Toutes les filles veulent jouer avec elle. Ce n’est pas une mangeuse de puck! Comme entraîneur, c’est plaisant d’avoir une fille comme ça parce qu’elle donne l’exemple aux autres.»
Les performances de sa fille ont même pris par surprise celui qui la connaît pourtant le mieux.
«Je savais qu’elle ferait bien dans le midget AAA, mais je dois avouer qu’elle m’a surpris. Surtout que le calibre du jeu est assez fort dans la ligue de la Nouvelle-Écosse. Elle a quand même bien fait.»
Malgré son jeune âge, le nom d’Erica Plourde figure déjà sur la liste de recrutement des Aigles Bleues de l’Université de Moncton.
Afin d’atteindre le championnat de l’Atlantique, le Lightning et sa joueuse vedette devront d’abord passer à travers des Rockets de Moncton et des Nationals de Fundy lors du championnat du Nouveau-Brunswick qui aura lieu à la mi-mars à Moncton. - SP
«C’est pas pire! C’est moins fatigant. Cela dit, je suis en plein dans le recrutement pour l’année prochaine. J’ai passé la journée de lundi au téléphone et à envoyer des courriels», rigole-t-il.
«J’ai les deux pieds dedans jusqu’au 30 avril. D’ici là, j’ai quelques visites à organiser et je dois faire le ménage de mon bureau. Je n’ai pas encore eu le temps de m’ennuyer.»
Le mois d’avril sera particulièrement chargé pour celui qui a été choisi entraîneur de l’année du Sport universitaire de l’Atlantique (SUA) en 2008-2009, en 2009-2010 ainsi qu’en 2013-2014.
«Il reste aussi toutes les rencontres avec les filles qu’on devra faire au cours des prochaines semaines. Après, il faut amorcer la préparation en vue du camp estival et du prochain camp d’entraînement. La grosse différence, c’est que lorsque le nouvel entraîneur sera nommé, je ne recevrai plus de courriel ou de textos pour me tenir au courant de ce qui se passe.»
Même s’il tire sa révérence comme entraîneur-chef de l’équipe féminine des Aigles Bleues de l’Université de Moncton, Denis Ross va demeurer associé à l’organisation à titre de recruteur. Une tâche qu’il prend très au sérieux. «On a déjà identifié des filles pour 20192020 et il faut aller les évaluer. Il y a notamment un gros tournoi à Québec au mois de janvier», souligne-t-il.
L’ancien entraîneur affirme que c’est avec le sentiment du devoir accompli qu’il quitte