Acadie-Chaleur: les Acadiens doivent jouer avec plus d’intensité et moins d’individualisme
Les Acadiens de Caraquet sont dans l’eau chaude et ça n’a rien à voir avec les températures douces des derniers jours. Imaginez-vous donc que les champions en titre de la Ligue de hockey senior AcadieChaleur feront face à l’élimination devant les surprenants Marchands de Shippagan, mercredi soir, dernier jour de février, au Colisée Léopold-Foulem.
Les Marchands, en avance 3-1 dans cette série demi-finale 4 de 7, pourraient envoyer en vacances un club qui, il y a moins d’un an, jouait encore au hockey à la mi-avril.
Comment expliquer une telle situation alors que les Acadiens ont pourtant eu le numéro des Marchands en saison régulière. Et la plupart du temps de façon décisive puisqu’ils ont signé des victoires de 6 à 1, 6 à 2, 5 à 4 et 8 à 2. Faites le calcul et vous en arriverez à un total de 25 buts contre 9 pour la saison régulière.
Cette série avait pourtant bien commencé pour les Acadiens qui l’avaient emporté 3 à 1. Un match serré, certes, mais une victoire quand même.
Puis, tout s’est écroulé. Tel un château de cartes.
Les Marchands l’ont d’abord emporté 3 à 1 à leur devant leurs partisans, puis sont allés démolir les Acadiens 7 à 2 au Colisée, vendredi.
Puis dimanche, de retour au Centre RhéalCormier, les Marchands ont triomphé à nouveau 3 à 1.
Le capitaine des Acadiens, Yan Rail, est le premier à admettre qu’il sera difficile de se hisser en dehors du trou dans lequel s’est enfoncée l’équipe.
«Nous ne jouons pas du gros hockey et les Marchands, eux, jouent avec constance», dit le champion pointeur de la saison régulière.
Rail cible l’individualisme et le manque d’intensité comme les deux principales raisons de cette série qui est en train de tourner au cauchemar.
«Nous ne jouons pas en équipe, dit-il. Contrairement à l’an dernier, nous n’acceptons pas de payer le prix. Je ne sais pas si les gars pensaient que ce serait facile, mais ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. Après un championnat, tout est à recommencer si tu veux une deuxième bannière»
Le numéro 9 des Acadiens dit espérer que la réunion d’équipe qui a suivi le revers de dimanche aura un impact.
«Nous nous sommes parlé dans le vestiaire, confie-t-il. Nous nous sommes dit les vraies affaires. Ce que je viens de te dire, je l’ai déjà dit aux gars. Et je m’inclus parmi les joueurs qui peuvent en donner plus. C’est généralisé dans l’équipe. Le cerveau de l’équipe fonctionne au ralenti.»
Selon Rail, les Acadiens devront d’abord trouver une façon de percer la défensive des Marchands.
«Ils jouent très bien en zone défensive. Ils ne nous laissent pas d’espace dans la zone payante. Nous ne faisons qu’obtenir des lancers de loin sur les côtés. C’est à nous à mettre plus de pression sur leurs défenseurs. Nous l’avons pourtant fait dans le premier match de la série, mais plus rien depuis», révèle le vétéran.
Rail a également louangé l’opportunisme des Marchands, particulièrement du vieux Samuel Paquet qui s’est inscrit à la marque dans chacune des quatre premières parties de la série.
«En tout cas, ce n’est certainement pas de la faute à Antoine (Landry) si nous tirons de l’arrière 3-1. Notre gardien a même été notre meilleur joueur dans la série. Il serait plutôt temps que les gars réalisent l’importance de bien jouer. Terminer la saison le 28 février, je trouve que c’est beaucoup trop tôt», ajoute Yan Rail.
Si les Acadiens parviennent à l’emporter, le sixième duel sera disputé dimanche à Shippagan. Le match de mercredi soir débute à 20h.
En ce qui concerne l’autre demi-finale, les Alpines tenteront de balayer la série dès vendredi au Sportplex de Néguac.