Acadie Nouvelle

Des repas qui laissent les patients et les administra­teurs sur leur faim

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La mauvaise perception de la nourriture disponible dans les hôpitaux est un sujet de doléances récurrent. Il n’est pas propre au Nouveau-Brunswick. Cette idée fixe est au contraire généralisé­e, et parfois avérée. En juillet 2016, les plaintes répétées formulées par les patients de l’hôpital d’Ottawa, en Ontario, ont incité le président-directeur général, le Dr Jack Kitts, à se rendre compte par lui-même de ce qu’il en était. Pendant une semaine, trois fois par jour, lui et d’autres gestionnai­res se sont nourris uniquement à partir des plateaux-repas servis dans son établissem­ent. Après cette expérience, leur jugement était sans appel: des modificati­ons devaient être apportées aux menus proposés. Ils ont notamment décidé d’introduire des salades de quinoa, par exemple, et de supprimer l’assiette de poulet accompagné­e d’une sauce brune peu ragoûtante. En France aussi, la question suscite des débats. Tous les ans, la Haute autorité de santé (la HAS) évalue les hôpitaux et les cliniques de l’hexagone selon plusieurs critères, dont le taux de satisfacti­on des patients. Dans son dernier rapport publié en décembre, l’organisme souligne que côté alimentati­on, les personnes admises dans les centres de soins restent sur leur faim. «Moins d’un patient sur deux (48%) a jugé la qualité des repas qui lui ont été servis bonne ou excellente, tandis que près d’un sur quatre (23%) l’a estimée faible ou mauvaise», est-il spécifié. Pour en arriver à ses conclusion­s, la HAS a sondé 122 000 patients qui ont séjourné dans 1100 hôpitaux et cliniques, en 2017. - VP

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- Acadie Nouvelle: Vincent Pichard

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