UN APPEL À LA FUSION AU RESTIGOUCHE
La Chambre de commerce régionale de Campbellton croit que le moment est venu pour les communautés du centre et de l’est du Restigouche d’unir leurs forces et de ne former qu’une seule et grande municipalité.
Cette nouvelle entité formerait ainsi une ville de quelque 20 000 habitants.
Invité à participer à une émission d’affaire publique présentée sur les ondes de la radio communautaire CIMS-FM, le président de la Chambre de commerce de Campbellton a lancé tout un pavé dans la marre, en proposant le regroupement de l’ensemble des communautés du Restigouche-Centre et du Restigouche-Est.
Ce n’est pas la première fois que Régis Maltais se prononce en faveur d’un regroupement plus large que ceux observés au cours des dernières années dans la région, soit ceux d’Atholville et d’Eel River Crossing. Cette fois par contre, l’idée n’est pas celle d’un seul homme. M. Maltais parlait au nom de la Chambre de commerce, affirmant avoir l’appui des gens d’affaires du Restigouche.
Une lettre officielle a ainsi été envoyée aux maires des sept municipalités concernées afin d’organiser une rencontre ayant ce sujet à l’ordre du jour.
Selon ce qu’a évoqué M. Maltais en ondes, l’idée derrière le regroupement serait d’accroître la rétention des services, de stimuler le marché de l’emploi et de freiner l’exode de la population.
«Il faut changer, se tenir la main et ne parler que d’une voix. Il y a eu de petits regroupements il y a quelques années. C’était une étape. La prochaine étape serait, selon moi, de Tide Head à Charlo, une ville de plus de 20 000 de population», a-t-il indiqué.
«On a tous peur du changement, mais à un moment donné, il faut arrêter l’hémorragie, arrêter de laisser les gens de s’en aller. Si on ne l’arrête pas, on va se rendre compte que le Récréaplex (de Dalhousie) ferme ses portes, que le Centre civique (de Campbellton) ferme. On va perdre nos services», estime M. Maltais, voyant dans un regroupement une solution à ces problèmes.
«Notre voix (à titre de municipalité de 20 000 personnes) serait plus importante, c’est certain», a-t-il ajouté.
Si le Restigouche compte des histoires à succès de regroupements, comme Atholville, Eel River Crossing et Kedgwick, elle compte aussi des échecs. Une partie de la population est donc toujours frileuse à l’idée. En 2015, la ville de Dalhousie avait entrepris des discussions informelles avec la municipalité voisine de Charlo et les DSL de Point-la-Nim, Dalhousie Junction, Benjamin River et New Mills. Le projet a rapidement avorté.